Kaboom le dernier film de Gregg Araki narre l’histoire de post-adolescents vivant dans leur bocal, plutôt leur cocon universitaire. Leur démarche intellectuelle est totalement centrée sur leur ego, nous devrions dire leur sur-ego. Notre héros (au nom prédisposé de Smith) doute de ses penchants sexuels pour ses compagnons de chambrée. En tant que spectateur nous pouvons lui apporter la réponse, les garçons sont sa principale préoccupation. Il est certain que cela est présenté avec beaucoup d’humour, mais il y a des réponses qu’il est nécessaire de donner face à un tel vide existentiel. Et pour remplir sa vie, notre héros a des visions revenant régulièrement , il erre dans des couloirs pour que la vérité lui soit enfin apportée.
Ces rêves servent à densifier l’intrigue, on devrait dire créer l’intrigue du film. Car en fin de compte, entre deux galipettes, notre super-ego et super-héros, va se battre pour défendre quoi au juste ? Une image vue sur Facebook, un être cher, les USA, sa mère, son rêve? En fin de compte on ne le sait pas très bien, mais c’est très important pour lui, beaucoup moins pour nous, vu que nous n’avons «pas fumé la moquette». Tout se complique, grâce à l’aide providentielle de substances prohibées prises par notre super héros, qui va permettre à Gregg Araki, de donner corps à son film. Bref un film new-look sur les campus américains, avec des couleurs pastels new-look, un exercice de style en quelque sorte.
Forks magazine
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