Feature 14/06/2015

Dynamisme des têtes de liste Europe Écologie-Les Verts (EELV)

by Rédaction

Les élections régionales qui auront lieu en décembre sont doublement importantes. D’une part  le nombre de régions a diminué, ce qui implique une autonomie politique plus grande, et des budgets plus importants de l’ordre de trois à cinq milliards d’euros  pour les futurs présidents de régions. D’autre part les transferts de compétence entre les domaines précédemment dévolus à l’Etat et les régions sont multiples et nombreux.

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, en présentant les têtes de liste affirme une volonté et une ligne différentes des autres partis. Celles-ci sont axées sur « une écologie du quotidien » et le leitmotiv « des petits projets utiles plutôt que des grands projets inutiles ». Les sept femmes et six hommes, chargés de gagner les élections régionales de décembre pour EELV, s’inscrivent dans cette logique.

Le renouvellement est fort, avec un équilibre candidats, candidates plus que paritaire. L’ordre des priorités régionales diffère suivant les régions. Sandrine Rousseau, enseignante-chercheuse et candidate au Nord-Pas-de-Calais-Picardie, affirme sa volonté de s’opposer au « risque FN », mais de mettre en avant, lors de sa future campagne, les thèmes « d’un avenir serein », et » de l’environnement, grâce à l’agriculture biologique ».

Sophie Camard, tête de liste de la PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), privilégie l’analyse de la situation politique avec comme principe une liste de rassemblement et la volonté de faire échec au  » verrouillage politique et à l’affairisme », des listes Le Pen, et Estrosi ».  Elle s’attache aux conséquences de la situation particulière « liée aux difficultés des appareils (politiques) en place » et surtout aux « problèmes de pratique plus que de programme.

Députée européenne de 2009 à 2014 Sandrine Bélier, candidate au sein de la nouvelle région réunissant L’Alsace-Lorraine et Champagne-Ardenne, plaide pour une meilleure prise en compte de l’écologie. Mais compte tenu des spécificités des différents régimes et exemptions prévus pour L’Alsace-Lorraine, émet le souhait que les avancées sociales, comme celle liée à la sécurité sociale, puissent être appliquées à l’ensemble de la nouvelle région.

René Louail,  déjà conseiller régional élu en 2010 pour la Bretagne, séduit par EEVL pour son ouverture sur la société civile, considère « qu’il existe de grands désaccords avec le PS » , et qu’il a assisté au sein de sa région « à des milliers d’emplois supprimés par des méthodes du passé qui ne fonctionnent pas ». Par ailleurs, il esquisse une ligne d’action qui s’appuie sur « le consensus, un élément important du dialogue politique », en ouvrant « plus d’espace au dialogue ». Et pour ce syndicaliste depuis trente ans, il est nécessaire d’édifier un « espace avec la société civile pour construire des projets » .

Emmanuelle Cosse dans le cadre de la campagne régionale avance les principaux points de ses propositions pour l’Ile de France. Ils sont axés sur l’environnement, la qualité de la vie, les transports, l’accès au logement, l’ accès aux soins, les circuits courts, l’agriculture biologique.

Par contre, sur le plan national, Emmanuelle Cosse appuie fortement sur ce que représente pour Europe Écologie-Les Verts la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ou COP21. Celle-ci, se tenant du 30 novembre au 11 décembre, va donc être une tribune inespérée pour l’ensemble des candidats écologiques: certains y voient l’ une des plus grandes conférences climatiques jamais organisées. Cette conférence se présente comme une opportunité de calendrier pour les écologistes car elle s’insère exactement dans les élections régionales qui auront lieu les 6 et 13 décembre. Il s’agit de plus des dernières élections générales avant l’élection présidentielle de 2017.

Interrogée sur un retour au gouvernement d’EEEVL, la secrétaire nationale précise une ligne très nette et « non négociable « : seule la décision de l’arrêt de Fessenheim devant être actée par le gouvernement en 2015, peut changer la donne, et plus exactement avant la tenue des régionales

Jean Cousin.

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