Interview de Stephan Faudeux Satis

by Rédaction

Le Satis salon sur le cinéma interview de Stephan Faudeux

Vous avez repris ce salon il y a deux ans qu’elle a été votre constat sur le Satis à ce moment ?

Un tel salon est compliqué à mettre en place car malgré ce que l’on dit souvent de la grande famille de l’audiovisuel il s’agit de plusieurs familles, chacune avec ses particularismes. Il faut donc être capable de parler à tout le monde et d’être en phase avec leurs problématiques.
Notre métier d’éditeur de presse, nous permet d’avoir cette connaissance car nous sommes en permanence sur le terrain, nos journalistes sont des professionnels et nous-mêmes ( les co-fondateurs ) avons travaillé de nombreuses années sur la production, la réalisation. Cette écoute, cette appréhension des secteurs, des métiers nous sert dans l’organisation du salon et cette proximité avec les attentes des exposants avait peut-être été perdue ces dernières années. Le salon connaissait une érosion et, visiteurs comme exposants étaient peu ou plus enclins à y participer. Notre rôle et notre engagement ont été d’insuffler une nouvelle dynamique, de répondre aux attentes et aux contraintes économiques pour que le SATIS redevienne un événement attractif, créatif et soit une plate-forme relationnelle et business. Nous avons accueilli environ 9000 visiteurs, soit une hausse de 9%, cela nous encourage dans la nouvelle direction que nous avons prise.

Vous avez inclus dans l’édition du Satis 2018 de nouveaux formats, pensez-vous que les visiteurs du Salon en ont-été satisfait ?
Le SATIS fêtait ses 35 ans en 2018 et bien évidemment le salon prend en compte les évolutions technologiques qui ont ponctué ces différentes années. Néanmoins il est important également d’être en amont de ces évolutions. Nous avons ainsi mis en place l’espace Screen4All, qui est le laboratoire des innovations de rupture. Cet espace est dédié aux jeunes entreprises qui disposent d’un espace clef en main, entièrement agencé et ils bénéficient du même traitement de communication que les autres entreprises. Pour cette seconde année, cet espace à connu un accroissement du nombre de visiteurs à hauteur de 25%, ce qui est extrêmement positif. Notre base-line est l’innovation au service de la création. L’espace Screen4All en est un exemple, ainsi que le 360 Film Festival qui est le festival de tous les contenus immersifs. Nous attirons des producteurs du monde entier (22 pays représentés), des formes de narration originales qui illustrent les nouvelles tendances de l’audiovisuel. Proposer ce programme, ces événements et les conférences est un investissement mais il permet de diversifier le visitorat, de le qualifier.

Voyez-vous des modifications ou amélioration à apporter pour le Satis 2019 ?
Tout est perfectible, bien évidemment et nous attachons une part importante à la satisfaction de nos visiteurs et exposants. Le point d’amélioration est la fluidité dans la circulation des visiteurs. Nous sommes répartis sur trois bâtiments, plus un étage qui est consacré aux salles de conférences. La signalétique sera renforcée pour que les visiteurs puissent se rendre facilement sur les différents espaces. Toutefois, un nombre important des visiteurs de cette éditions étaient venus l’année dernière, et ils avaient déjà leurs repères. Nous prévoyons également sur notre Apps d’y inclure un plan interactif.
Nous aurons de nouvelles thématiques dans le programme de conférences, pour répondre aux enjeux actuels car la technologie est complexe et là encore notre volonté est de donner des réponses et des idées à nos participants.

Les « absents ont toujours tort », mais certains exposants des années précédentes m’ont fait part de calendriers trop chargés en termes de coûts et de temps pour être présent, que pourriez-vous leur dire ?
Sur un salon, il y a toujours un turn-over, des exposants décident de ne pas participer à une édition, laissent la place à des nouveaux. Donc les absents n’ont pas tort, ils ont des priorités et des choix à faire. Notre industrie est en tension, les profondes évolutions technologiques impactent l’économie et nos exposants en font les frais. Toutefois en termes de budget et de calendrier je ne peux pas être d’accord avec ceux qui trouvent l’événement trop cher, nous avons fait des efforts importants en réduisant les coûts, et les tarifs sont gelés depuis deux ans. Les Docks de Paris offrent un ensemble de prestations de qualité et ne sont pas bon marché. Ce qu’un exposant paie, ce n’est pas juste une surface, c’est un dispositif complet de communication et de valorisation. À la différence d’autres salons, il n’y pas de coût caché ou de mauvaise surprise. Nous sommes sans aucun doute le meilleur rapport qualité prix du marché. Il est important également que les exposants considèrent le salon comme une opportunité dans leurs actions de marketing et de communication. Ils doivent préparer en amont leur événement, inviter leurs clients, animer leurs réseaux sociaux pour que le résultat soit à la hauteur de leurs attentes. Concernant le calendrier, nous pensons au contraire que cette fin d’année est plutôt propice, car nous sommes quelques mois après le salon IBC (Amsterdam) et nous pouvions ainsi bénéficier des annonces des constructeurs. Cette fin d’année peut également être intéressante, pour toutes les entreprises qui doivent boucler et dépenser leur budget annuel.
Nous n’organisons pas ce salon pour nous même, il doit répondre aux besoins des différents marchés, se construire avec eux et nos exposants qui les animent.

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