Politique 07/10/2016

La campagne de François Fillon pour les primaires du LR gagne en intensité

by Rédaction

Conférences de presse, meetings, livres, points-presse hebdomadaires en sont les marqueurs. François Fillon  est effectivement en porte-à-faux dans les sondages avec une troisième place. Il lui est donc nécessaire d’imposer un discours plus volontariste, et de faire apparaître son programme économique comme la seule solution pour infléchir de manière sensible la courbe du chômage et la croissance.

Après la présentation de l’abécédaire

de son programme, la présentation de l’affiche de campagne de François Fillon, est à l’ordre du jour.  Ses propositions sur l’agriculture seront déclinées avec un tour de France pour les prochains jours à Beauvais, Grenoble, Annecy, Versailles. Un « readerdigest » de son programme décliné en 15 points sur trois thématiques met en avant les chiffres clés de son action future: 100 milliards d’économie sur le budget de l’Etat, 40 milliard de baisse de charges patronales, 39 heures dans la fonction publique, retraite à 65 ans. Pour les ménages, une annonce d’un montant global de 10 milliards de baisse est préférée à celle de la mise en place d’une mesure spécifique de suppression de la  cotisation d’assurance maladie de 5,6% sur la part salariale, une mesure qui aurait l’avantage d’être aisément  et directement perceptible par les français. Par ailleurs ni la suppression de  500 000 postes de fonctionnaires, ni la hausse de la tva à 22 % ne sont désormais plus mises en avant.

Les mesures économiques avancées sont plus destinées à la relance des entreprises, et à doper leurs capacités à exporter, qu’une relance de la consommation intérieure, handicapée par la diminution des commandes publiques prévues, et par la stagnation induite des revenus. Cet ensemble de propositions économiques,  adossé à la croissance mondiale et européenne est d’ores et déjà fragilisé par les dernières indications de croissance donnée à la baisse par le FMI. Et dans cet exercice de révision constant depuis la crise la crise financière, la zone euro est elle aussi « impactée », car depuis janvier la croissance mondiale a déjà été ajustée à la baisse de 0,3% pour cette année et de 0,2% pour 2017.

Jean Cousin

Print Friendly, PDF & Email