Art & Culture, Books 10/09/2011

La nouvelle rentrée littéraire

by Rédaction

La nouvelle rentrée littéraire se présente sous un paradoxe, en effet les chiffres de l’édition française présentent une formidable augmentation de près de 22% du nombre de livre vendus. Mais ce chiffre pourrait être en quelque sorte un leurre. Ce résultat n’est en effet que le fruit du formidable succès du livre de Stéphane Hess, vendu à prés de deux millions d’exemplaires par les éditions Indigènes. Mais en fin de compte,  pourquoi le succès en libraire de l’ouvrage de 32 pages de Stéphane Hess représenterait-il un élément de nature à ne pas se féliciter de l’excellente tenue du marché du livre? Une seule chose: son prix de trois euros. De fait cette réussite se fait au détriment du chiffre d’affaires global de la profession d’éditeurs. Là encore que doit-on entendre par éditeurs, hormis les majors de l’édition, et leurs corolaires évalués à environ 590, qui représentent les effectifs du Syndicat National de l’Édition. Il existe selon les estimations entre 1500 et 6000 éditeurs en France. Nous pouvons donc être amené à nous poser la question de savoir si l’équilibre d’une profession peut être raisonnablement pérenne, si elle ne doit entrainer qu’à vendre des romans entre 20 et 30 euros pour assurer son essor économique. Ne peut-on pas y voir une politique d’acquisition menée par la passé par certaines maisons d’éditions à des prix trop importants. Surtout que de nouvelles initiatives originales apparaissent: Marc Edouard Nabe a lancé en auto-édition son dernier roman, « L’homme qui arrêta d’écrire », 700 pages,  vendu d’une part sur internet 28 euros à un cercle de passionnés,  et d’autre part presque à titre de provocation dans certaines boutiques de mode. Et la réussite de ce « business model » est là: 6000 exemplaires vendus sur 8000 imprimés.

Nouvelle donne ?

Pour le moins on peut dire qu’il fait fi des retours des invendus qui semblent t’il sont nombreux en cette période chez les autres éditeurs .
Mais tout ces éléments ne doit pas nous faire perdre de vue la rentrée littéraire, qui a cette année comme particularisme annoncé, la prochaine tenue  des élections présidentielles début 2012. Pendant que les parties politiques préparent leurs candidats, les éditeurs n’ignorent pas que l’actualité politique ne va pas être favorable aux romans et fictions, puisque l’attention sera et ce d’une certaine manière à juste titre focalisée sur la détermination bien réelle de notre prochain Président de la République.

Réactions

Afin de lutter avec efficacité devant ce « péril », les présentations et envois à la presse ont donc eu lieu encore un plus en avance, car à ce jour près d’une centaine de titres ont été présenté et ce dés le 18 août. En effet  prés de 654 romans doivent paraître jusqu’à fin octobre. Brièvement, avant d’en faire la critique dans nos colonnes, nous pouvons citer Daniel Arsand avec « Un certain avril à Adan », »Le système » Victoria d’Eric Reinhardt, « Du domaine des murmures » de Carole Martinez, « Les souvenirs » de David Foenkinos,  A Actes Sud Hélène Frappat a écrit « Inverno » , chez Gallimard Boualem Sensal « rue Darwin », Grasset publie Jayne Mansfield de Simon Liberati ou bien le japonais Haruki Murakami avec 1Q84-1 avril-juin et  1Q84-2 juillet septembre chez Belfond.

Forks magazine
© Forks 2011

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