Les Ours Blancs « On the Rocks » vont voir Rouge

by Rédaction

Ce nouveau concept écologique est peut être destiné à égayer les mornes journées colorimétriques des ours blancs. S’appuyant en effet sur la modification rapide du climat, l’artiste français Bibi présentera le Bibigloo lors du prochain Festival light Marina Bay 2012 à Singapour du 09 Mars au 1er Avril 2012.  Mais l’artiste français, Bibi, est installé à Marseille.Cela peut en partie expliquer le fondement conceptuel de sa création: fournir un nouvel habitat aux Inuits qui, selon lui, en auront bien besoin, faute de glace.

Bibi explique aussi « Que depuis 1992, il recherche les formes cachées – tant animales qu’anthropomorphes – que les Designers à l’origine de ces objets avaient derrière la tête; c’est particulièrement la Lumière qui lui sert de Medium. Ses interventions artistiques ont toujours pour lieu de prédilection l’espace urbain. Au travers de façades, d’espaces publics, de monuments, il tisse un lien entre les entités qui animent la ville : ses bâtiments, ses habitants et ses lumières. C’est ainsi que pour donner au plastique la place qu’il mérite – à savoir le 6ème élément – il s’est particulièrement acharné sur le BIDON en polyéthylène et le CONE de Lübeck, deux icônes distribuées universellement. »

Bibi nous présente dans son atelier son concept de création, un four destiné à cuire du polyéthylène et ses dérivés, qui lui permet de créer de nombreux objets « glamours » : crocodile de signalisation, rhinocéros à corne de vache, cochons transgéniques et taureaux lumineux.

Sa communication s’est faite autour de  « piscem plasticus ». Comme un chasseur de rêves sous-marin, il crée aussi des poissons géants (comme quoi il n’y a pas que les Inuits dans la vie) en bricolant bidons, tonneaux et cônes qu’il illumine avant de les suspendre pour des installations urbaines. Bibi a pu convaincre certaines institutions d’exposer son travail. En 2004, la municipalité de Bordeaux lui a demandé d’habiller quelques monuments de la ville. En 2009 c’est Lyon qui lui a permis de transformer la fontaine des Jacobins avec un banc de poissons volants. De même, un centre commercial de Rouen accueille depuis deux ans le Bal des Poissons, installation similaire qui agrémente la galerie de frétillantes créatures allumées.

Mais il n’en demeure pas moins que, personnellement, le problème de l’ours blanc me semble aussi primordial que les inuits. Il serait donc peut être aussi nécessaire de savoir ce que les ours pensent des igloos rouges. Y- aurait-il  là un traumatisme post-moderne naissant ? En tout cas je trouve cela plus poétique…….

Jean Cousin

Forks Magazine

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