Economie, News, Politique 08/11/2016

Les votes ont commencé aux Etats-Unis, quels sont les véritables enjeux

by Rédaction

Les votes ont commencé aux Etats-Unis pour l’élection de leur futur(e) Président(e). Nous saurons demain matin qui sera élu pour cette quarante-cinquième élection présidentielle. Par ailleurs, les marches financiers qui ont l’habitude de ne pas apprécier l’inconnu, ou le changement, semblent accorder une préférence à Hilary Clinton, alors que la victoire de Donald Trump n’entrainerait vraisemblablement pas de modification fondamentale, puisque l’usage est de remplacer l’administration. En l’occurence ce serait alors le remplacement d’une administration démocrate par une administration républicaine. Des nominations qui sont en général gérées par  le parti, et l’ensemble des élus de celui-ci.

Et même si  Joseph Stiglitz,  prix Nobel d’économie , affirma  «Lorsque les États-Unis éternuent, clinton-trumpune grande partie du monde attrape la grippe», cela est peut-être un peu moins vrai aujourd’hui. L’Union Européenne présente un PIB cumulé de 18 812 000 billiards de dollars  alors qu’il est de 17 947 000 billiars de dollars pour les Etats-Unis en 2015. Il est certain que l’intégration politique des Etats aux USA est infiniment plus aboutie que celle de ceux d’Europe, mais il n’en demeure pas moins que le rapport de force économique n’est pas aussi évident que le laisse entendre le raisonnement de Joseph Stiglitz. La véritable différence est surtout militaire. Les investissements colossaux des Etats-Unis en la matière lui permettent d’avoir une diplomatie où ses capacités d’interventions lui permettent des négociations sans réelle marge de manoeuvre pour beaucoup de ses interlocuteurs.

Ce fut d’ailleurs l’un des arguments de campagne d’Hilary Clinton lorsqu’elle évoqua la possibilité pour un président des Etats-Unis de déclencher l’arme nucléaire, arguant du risque que représentait Donald Trump, d’un caractère, selon elle, beaucoup trop instable. Arguments de fin de campagne qui, il faut le noter, fut marquée par une volonté de nuire à son compétiteur par tous les moyens, plus que par la présentation de programmes ou de politiques futures qui eussent permis aux américains d’avoir une vision claire des propositions pour leur quotidien à venir.

Car le débat économique n’a pas permis de discerner des mesures particulièrement innovantes.  Celui-ci a porté sur l’immigration, avec la volonté de  Donald Trump de créer un mur de 1 600 kilomètres le long de la frontière mexicaine pour stopper  l’immigration illégale,  tripler le nombre d’agents de l’immigration, accompagné de l’expulsion des onze millions d’immigrants sans papiers,  et de revenir sur le droit du sol. De même l’idée de Donald Trump pour l’OTAN, d’envisager que les pays alliés payent pour assurer leur propre sécurité militaire, sauf aux USA d’ abandonner l’organisation. Ou encore cette mesure de nature à inquiéter l’industrie américaine, qui est de plus se concentrer  sur la lutte contre le terrorisme, et moins sur les différentes forces de dissuasion envers la Russie, qu’elles soient conventionnelles ou nucléaires. Tout cela a le mérite de proposer, à défaut d’être innovante, une réorientation originale des positions, si ce n’est de posture, d’une politique américaine vieille de plus de soixante ans.

 John Wistle

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