Un point sur la situation :
Pour le Rassemblement National
Le RN en n’obtenant que la troisième place dans ce scrutin législatif voit s’échapper ses ambitions de gouverner le pays avec un jeune Premier Ministre de 30 ans sans aucune expérience gouvernementale. Différentes voix au sein du RN évoquent une planification hésitante des candidats et dont les profils n’étaient pas suffisamment homogènes pour garantir la majorité absolue. Mais dorénavant, l’objectif d’une représentation majoritaire à l’Assemblée nationale se heurte à une trop grande perméabilité de certains caciques du RN à une forme d’influence du Kremlin.
Pour le Front Populaire
Au Front Populaire l’assemblage est politiquement délicat tant les positions de chaque courant s’opposent. Jean Pierre Mélenchon apparaît peu enclin à la négociation. Olivier Faure, lors de sa première déclaration en salle de presse, a présenté une ambition œcuménique pour le Front Populaire. À n’en pas douter, les tractations avec LFI le seront beaucoup moins.
Pour Les Républicains
La soirée électorale de ce parti tient un peu du miracle du fait de l’action de leur président Eric Ciotti. En opposition frontale avec le bureau politique parisien, celui-ci avait élaboré une politique et une alliance avec les R.N. de nature à lui garantir un poste au sein du gouvernement. A cet instant, il semble difficile de voir les ambitions d’Eric Ciotti se réaliser.
Pour les LR l’opposition unanime des caciques du parti aux décisions présentées par leur futur ex-président, soucieuse de garantir son profond attachement aux valeurs républicaines et gaullistes, de même que les résultats qu’ils obtiennent au sein de l’hémicycle, en est la preuve intangible. Mais à Nice, épi-centre de la décision initiale d’Éric Ciotti d’engager les LR auprès du RN en tant que président du mouvement sans tenir le bureau politique au courant de ce rapprochement. La situation est plus confuse à Nice, où les électeurs semblent avoir le sentiment de voter LR, alors que leurs votes étaient plutôt RN.
Pour Renaissance
Dans ce groupe surpris par la décision du Président de la République de dissoudre, et, dans une certaine mesure peu enclin à envisager une dissolution de nature à engager une non-reconduction des mandats de nombreux députés, c’est un sentiment d’avoir évité le pire qui domine. Mais, sans majorité, Emmanuel Macron reprend le contrôle constitutionnel de la politique française, puisqu’il décide du nom du Premier Ministre. Voilà l’ccasion de pouvoir engager des négociations complexes de nature à le conforter dans sa politique.