Ce mercredi 10 janvier 2018 c’est Rachid Temal, en tant que Coordinateur national du Parti Socialiste qui a présenté à la Presse les voeux du Parti Socialiste au 10 rue de Solférino, les derniers à cette adresse puisque le parti quittera les lieux en septembre 2018.
Des voeux entourés de nostalgie, de souvenirs, mais aussi chargés d’espoir adressés à un public dense. Nombreux furent les journalistes à s’être déplacés pour ce dernier rendez-vous dans ce lieu où les uns se rappelaient y avoir vu Pierre Bérégovoy. D’autres évoquaient les précédents sièges du parti, d’autres encore s’interrogeant sur le choix du futur Q.G.
Rachid Temal a imposé un ton pondéré, et rappelé avec autant de lucidité que de sérénité ce qui fit l’âme du Parti Socialiste. Voeux à la presse obligent, il a salué la mémoire des 67 journalistes victimes de l’intolérance, Charlie Hebdo, sans oublier les prises d’otages notamment au super-marché casher de la porte de Vincennes, ni la disparition de policiers. soulignant l’incontournable liberté de la Presse et la non moins essentielle liberté d’expression.
Après les fortes turbulences de cette année 2017 c’est également l’occasion de commencer à inscrire une nouvelle page dans l’évolution de ce parti. Ainsi que l’a constaté Rachid Temal, » le cycle d’Epinal a vécu ». Dans cette dynamique d’une refondation il a esquissé les nouveaux contours d’un parti « plus ouvert, plus digital et plus décentralisé ». Après la « sanction radicale » des urnes, ce » terrible échec, s’ impose un devoir d’inventaire ».
Bien loin de vouloir « refaire le match » il aborde ce qu’il estime comme le devoir futur du PS: « participer à la résolution de la crise de la démocratie ». Et tout en saluant ceux qui sont restés des militants, il développe, à ce titre, le processus dans lequel le PS doit se retrouver: des réunions, des débats autant que le travail des 120 parlementaires, celui des sénateurs, le congrès des 7 et 8 Avril à Aubervilliers et l’ ‘échéance européenne de Novembre 2018.
De fait Rachid Témal, en plaçant ces voeux sous le signe d’un nouvelle dynamique à conquérir, en se refusant à tout commentaire sur les récents rebondissements internes, si ce ne sont les rivalités intestines, recentre le Parti socialiste dans un pragmatisme constructif: » Peu importe si nous ne sommes pas audibles, à nous de nous faire entendre et de vous surprendre ».
Dominique Grimardia