- Les équipes et soutiens d’Anne Hidalgo affirment que la campagne pour l’élection présidentielle est bien lancée. Voici déjà une longue année qu’ Olivier Faure avait témoigné, en off, de son opinion positive sur la candidature d’Anne Hidalgo. L’adoubement à marche forcée la mise en oeuvre de sa candidature est la confirmation d’un choix qui semble avoir été longuement mûri. Mais, si l’analyse et la réflexion qui ont accompagné cette prise de décision ont été initiées depuis fort longtemps, des écueils ont été éludés.
La gestion de la communication de la Ville de Paris en est un exemple. Celle-ci est souvent caractérisée par le silence, le refus d’apporter aux questions posées des réponses, l’indisponibilité quasi permanente des élus. A titre d’ exemple parmi d’autres, la gestion du stationnement des personnes handicapées. Des dizaines d’articles dans toute la presse nationale, des mois durant, retracent les errements, et les conséquences de cette gestion calamiteuse.
Le discours du samedi 23 octobre, lors de la convention d’investiture à Lille a permis de comprendre les priorités de l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo. Un nouveau Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) établi en fonction de la structure du patrimoine, notamment si celui-ci comporte en particulier des actions de sociétés aux activités de nature polluante. Le droit de vote accordé dès 16 ans. Une augmentation significative des salaires des enseignants. Un objectif de neutralité carbone atteint horizon 2050. Une égalité salariale homme/ femme beaucoup plus stricte. Le droit de mourir dans la dignité. L »encadrement des loyers. Une nouvelle loi sur la décentralisation…
La gestion de la communication de la Ville de Paris en est un exemple. Celle-ci est souvent caractérisée par le silence, le refus d’apporter aux questions posées des réponses, l’indisponibilité quasi permanente des élus.
Bref, un catalogue de propositions destinées à lancer la campagne. La proposition d’un impôt patrimonial sur la fortune, destiné à abonder un fond qui serait de l’ordre de 5 milliards, est similaire à l’une des propositions de Jannick Jadot. Elle interroge sur sa faisabilité, et son réel impact sur le dérèglement climatique. De fait, ce type de mesures pose question non seulement par la complexité du dispositif à mettre en oeuvre, mais aussi par rapport à la définition d’un terme pour atteindre un résultat tangible.
Après maintes relances, de la proposition d’une primaire à une union des gauches, la position d’Anne Hidalgo semble bien fragilisée. Rien ne permet à ce jour de voir les prémices de sa progression dans les intentions de vote.
Jean Cousin
La gestion de la communication de la Ville de Paris en est un exemple. Celle-ci est souvent caractérisée par le silence, le refus d’apporter aux questions posées des réponses, l’indisponibilité quasi permanente des élus.