De la vente Sotheby’s à Codex: Interview exclusif Yuri Malic

by Rédaction

Une grande vente vient de se dérouler le 15 mai à Genève, où Sotheby’s mettait en vente des pièces rares et historiques. Une Patek Philip à 1 million 500 000 euros, des « pendules à almanach » datées du début du XIXe siècle signées Abraham-Louis Breguet et estimées aux alentours de 400 000 euros, ainsi qu’une Jaeger-LeCoultre rectangulaire reverso à deux cadrans en acier adjugée pour 3 200 euros.

C’est une nouvelle façon d’aborder de nos jours le domaine des belles montres, puisque la montre est aussi un objet d’exception . Mais ceci n’est pas le seul phénomène nouveau dans le domaine de la montre. Une nouvelle marque de montre est apparue, Codex, marque dont l’originalité est l’enracinement dans la tradition Suisse, mais avec des capitaux en provenance de Chine. La marque est en effet issue de l’entreprise Swiss Chronometric, de Bienne, dont le capital est en grande partie entre les mains du chinois Ebohr.

Yuri Malic, qui gère la communication pour l’Europe , nous a accordé un interview exclusif, où il évoque sa passion pour la marque Codex:
– Pourquoi Codex ?

– Dès les premières esquisses  l’envie est venue de créer une collection de montres qui allie la passion du temps et une qualité d’exécution irréprochable, une collection de montres au design unique et reconnaissable, ayant son propre ADN.

« X » symbolise l’élément déterminant de ce garde-temps. Il fait référence au chromosome X, porteur de l’information génétique. Présent en chacun de nous, il est à la base de notre création. Il représente l’ADN de la marque, le code génétique qui s’exprime dans chacun des modèles de notre première collection.
CODEX fait naître cette fusion : une alchimie unique entre la montre et celui qui la porte. La montre CODEX fait partie de vous. Elle est le récit de votre vie. Elle reflète votre personnalité et les moments forts que vous avez vécus. En la contemplant vous retracerez le chemin parcouru tel un livre racontant votre code de vie…

– Une implantation réussie en Chine ?

– Tout à fait. En ce qui concerne la Chine, notre partenaire commercial est le leader sur le marché horloger chinois. Cela nous permet de nous implanter rapidement à des emplacements stratégiques avec une distribution basée uniquement sur des boutiques CodeX, comme cela est le cas dans les villes de Beijing ou Shanghai. Que ce soit dans les Shopping Malls, ou dans les rues marchandes, nous avons des emplacements de premier choix.

– Pour une marque récente le marché Chinois n’est-il pas une formidable opportunité face à la concurrence (en quelque sorte une bataille à armes égales)?

– Tout à fait. Le marché Chinois est d’une part très jeune et bénéficie d’ une croissance très importante, d’autre part les clients chinois sont plus ouverts à des nouveautés, nous laissant jouer à armes égales avec beaucoup de nos concurrents.
Il faut se rappeler que nos concurrents les plus forts ont vraiment débuté sur le marché Chinois il y a environ 5 ans, donc l’avantage est mineur par rapport au marché européen ou américain, où certains sont implantés depuis des décennies.

– Quels sont les objectifs futurs de Codex ?

 Du côté de la distribution nous allons nous concentrer sur une distribution basée sur des points de vente partenaires, soit à travers un distributeur, soit en contact direct avec des boutiques sans passer par un intermédiaire. 
Le marché européen, suisse en particulier, est l’un de nos objectifs : Paris, Berlin ou Vienne sont, entre autres, dans nos objectifs principaux.
 Nous avons des contacts avec des partenaires au Moyen Orient, où les clients sont très friands de nos montres en or ou serties de diamants. De même les marchés de l’Est ou les États Unis ont montré un fort intérêt pour nos montres. Notre style plaît, que ce soit du fait de la taille des boîtiers, 44 millimètres pour les hommes, 39 pour les modèles pour femme,  pour leur forme particulière, ou, pour certaines pièces avec or et diamants, leur effet luxe.
Pour ce qui est de la collection, nous allons faire des extensions de collection et  créer  pour l’une ou l’autre une série limitée avec un mouvement particulier, comme sont la Master et la Prestige avec le fameux mouvement mécanique venu des années 50. Ce mécanisme est mis en valeur par un travail horloger de guilloché main et un cadran squelette laissant apparaître le perlage du mouvement.

– Un certain nombre de manufactures présentent à nouveau (car reprises des anciennes collections) des montres ultra-plates, quelle sera votre intention si cette « vogue » prend de l’essor?

– Cette « vogue » est régulièrement annoncée, mais à part en Asie, les montres qui se vendent sont surtout des montres d’une certaine taille.
 Tout en gardant notre toute première collection qui allie allure sportive et élégance, avec des détails qui forment notre identité primaire, nous présenterons au cours de l’été une deuxième collection à la fois moderne et intemporelle, qui se rapproche plus de cette « vogue » dont vous parliez. Nous ne voulons pas nous référer à des styles passés qui ne sont pas les nôtres, mais plutôt trouver un lien stylistique entre l’identité de la marque, la ligne « identity », et le style classique d’une ultra-plate. Nous souhaitons avoir un caractère et un style bien à nous.

Forks magazine © Forks 2012

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