Economie, Politique 09/09/2013

Formation et culture : les deux grandes priorités du Conseil Régional d’Île-de-France pour cette rentrée 2013.

by Rédaction

La conférence de presse tenue par Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Île-de-France, accompagné à cette occasion par ses cinq vice-présidents, a donné le la de la rentrée. La priorité de cette rentrée est fort logiquement, ou opportunément, axée sur les actions en faveur des  jeunes. C’est donc une série de mesures destinées aux étudiants du secondaire ou bien des universités qui ont été mises en avant lors de la présentation du budget de cette région  qui compte un cinquième des lycéens et un quart des étudiants de France.

Les objectifs que s’est fixée  la région illustrent bien les conséquences du désengagement de l’État sur de nombreux dossiers. Ce désengagement de l’État, comme par exemple dans la gestion du parc immobilier du système éducatif, qui ne représente pas moins de 6,5 millions de mètres carrés a donc induit un engagement plus fort de la région dans ce domaine. C’est ainsi qu’est mise en oeuvre la rénovation de ce parc immobilier, pierre angulaire de l’accès à l’enseignement supérieur et de la poursuite des études.

L’action du conseil régional en faveur de la formation s’attache à  favoriser la poursuite de tous les parcours. En ce sens un effort particulier est consenti pour les filières de l’apprentissage qui ouvre désormais sur des diplômes d’enseignement supérieur à hauteur de 52 % des effectifs. En 2013 ce sont 401 millions d’euros consacrés à ce secteur en particulier, et l’ouverture de 4500 nouvelles places.

La création de nouveaux lycées travaille dans le même sens avec la mise en place de dispositifs au service de la réussite. Ce sont non seulement des rénovations du bâtiment mais aussi des mesures d’accompagnement, des enjeux humains et non seulement matériels qui sont mis en place. L’accompagnement de la scolarité se décline aussi dans le rôle de la région au niveau des politiques éducatives, de plans d’action contre le décrochage, le développement d’internats et celui du numérique.

En corollaire avec cet effort en faveur de la formation, la région poursuit une politique renforcée vis-à-vis de la culture, qui devient une priorité dans l’amélioration de la qualité de vie étudiante. À ce titre un effort particulier est réalisé en faveur des pratiques culturelles et artistiques avec la création de maisons de l’étudiant, de médiateurs culturels au sein des universités. L’effort consenti pour les bibliothèques universitaires est présenté comme exceptionnel. Si le budget investi par la région dans ce domaine en 14 ans fut d’un million par an, c’est à partir de 2013 à objectif 2018 un budget multiplié par 30. Après la BULAC, (55 M€) – Bibliothèques Universitaire des Langues et des Civilisations, le Conseil Régional « double  la mise » au sens propre avec le grand équipement documentaire Campus Condorcet (110M€).

Ces mesures- phares en faveur de la formation des jeunes s’associent à d’autres démarches comme le dézonage du RER lors du week-end, l’aide régionale aux frais de concours, l’aide régionale à l’équipement pour les familles sans oublier la poursuite de l’opération complémentaire- santé pour les étudiants boursiers.

Et lors de cette conférence de rentrée Jean-Paul Huchon a mis en avant les mesures de gestion financière qui permettent ces engagements. C’est ainsi que sont inscrites au budget  les seules dépenses effectives et non les dépenses programmées sur plusieurs années, ce qui permet d’accroître notablement les efforts d’investissement. Il a aussi réaffirmé son refus de continuer à utiliser les PPP (partenariat public-privé) pour les investissements immobiliers de la région, évitant par là même des surcoûts financiers, une démarche dans la continuité de l’ordonnance du 17 juin 2004 qui  inscrit la région, personne publique, comme une entité liée à des objectifs de performance, a fin d’assurer un meilleur respect des engagements européens et de souscrire au pacte de stabilité.

Cette conférence de rentrée inscrit donc la politique en faveur de l’éducation et de la formation dans la volonté plus générale d’inscrire le lycéen et l’étudiant dans une culture et un parcours qui l’introduise réellement au monde de demain. Toutefois par-delà le souci de transparence et d’exhaustivité avec lequel ce programme a été présenté il n’en demeure pas moins que la région Île-de-France, à la veille de l’acte III de la décentralisation révèle autant  l’enthousiasme et les possibilités offertes par cette décentralisation que les difficultés que la région Île-de-France doit surmonter. Or cette région avec huit départements sur 12 013 kilomètres carrés et une population de 11 877 121 habitants présente des inégalités territoriales très fortes tant au niveau de la culture qu’au niveau des enjeux de la formation, de la protection sociale ou de l’insertion professionnelle.

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