François Filon, en conférence de presse ce lundi après-midi 6 février , confirme sa volonté de ne rien céder. Au sujet de son épouse, Pénélope, il affirme que « son salaire était parfaitement justifié parce que son travail était indispensable à ses activités d’élu », et indique que » Ce travail, elle l’a poursuivi auprès de mon suppléant quand, après avoir été élu, je suis devenu ministre. C’est moi qui l’ai voulu. »
Il juge de même utile de préciser avoir » absolument voulu conserver un lien avec sa circonscription. Et c’est son épouse qui a tenu ce rôle essentiel. ».
Sa position se résume donc au fait que son honnêteté est établie, car » rien n’était dissimulé ». Il précise aussi: « J’ai employé mes enfants, Marie et Charles, qui ont travaillé pendant 15 mois en 2005 et 2006 pour Marie et 6 mois en 2007 pour Charles, comme collaborateurs parlementaires, pour un salaire mensuel net de 3.000 euros en moyenne pour chacun ». Il ajoute: « Tous les contrats de travail dont je parle sont strictement légaux, les sommes perçues ont été strictement déclarées aux impôts, les revenus en découlant strictement imposés, et les montants des rémunérations strictement respectueux du crédit alloué à chaque parlementaire. »
Voici pour l’exercice de transparence, un message avec lequel François Fillon souhaite retrouver le lien avec son électorat.
Politiquement toutefois, l’exercice est beaucoup plus difficile, car si il n’y a pas eu de travail fictif dissimulé, ce que l’enquête en cours confirmera ou infirmera, il y a dissimulation de travail réel. Et c’est en cela que le message de François Fillon est particulièrement brouillé, car il y a eu dissimulation du rôle exact de sa femme. Loin d’être une femme au foyer Pénélope Fillon fut donc une assistante parlementaire omniprésente, et peut-être un conseiller politique hors pair. En ce cas pourquoi donc minimiser le rôle de sa femme, alors qu’il fut déterminant dans sa carrière politique ?
Jean Cousin, Dominique Grimardia