Jean Castex est confronté à une forte baisse de popularité. Le Premier ministre constate qu’il est passé de 55 % à 48 % d’opinions favorables selon un sondage Ifop réalisé pour le ‘Journal du Dimanche’. Cette perte de sept points confirme la nécessité de mieux communiquer.
Lors de l’émission en direct sur France Inter
de ce matin, le Premier ministre s’y essaie. Il choisit tout d’abord de distiller les informations sur le plan de relance de 100 milliards en n’évoquant que les mesures pour la culture. Dans le même temps, il justifie les positions prises en matière de politique générale sur les masques et le confinement.
Les mesures décrétées de l’obligation du port du masque de façon permanente dans plusieurs grandes villes, ont des conséquences financières non négligeables pour les Français. Elles sont évaluées entre 120 et 200 euros par mois selon les familles.
Face à une brocca de l’opposition sur le non-remboursement des masques, Jean Castex compare les politiques européennes en la matière. Il considère que les efforts de gratuité ont déjà été réalisés avec près de cinquante millions de masques distribués à trois millions de familles.
Le Premier ministre présente aussi sa position sur le télétravail qu’il souhaite voir se généraliser. A ce titre, Jean Castex encourage les partenaires sociaux de faire des propositions en ce sens.
Le secteur de la culture bénéficiera d’une dotation exceptionnelle de près de 2 milliards sur le fonds du plan de relance 100 milliards. Ce plan serait totalement défini dans ses moindres détails selon lui. La présentation par le gouvernement a été reportée au 3 septembre.
La politique de reconquête de popularité du Premier ministre se poursuit par une intervention devant les chefs d’entreprise dans le cadre de l’ouverture de l’université d’été du Medef, cet après-midi. Intervention rendue d’autant plus délicate que les derniers chiffres annoncés sur l’économie de la zone OCDE seront sûrement au centre des préoccupations des membres du Medef.
Ces chiffres annoncent la plus forte baisse jamais enregistrée dans la zone des pays adhérant à l’OCDE. Avec une baisse de 9,8 % au deuxième trimestre de 2020. A titre de comparaison lors de la crise des subprimes de 2008 la plus forte baisse était de 2,3 % au premier trimestre 2009. Compte tenu de ces chiffres le plan de relance palliera-t-il les difficultés économiques futures ?
La rédaction