A la clôture du Conseil national du 2 octobre, Jean-Christophe Cambadélis présente les principales décisions prises. Celles-ci concernent en premier lieu les primaires avec la création d’une Haute Autorité de l’Ethique, les conditions de parrainages, la définition des obligations de chaque candidat, et le nombre de bureaux de vote .
Une enveloppe de 50 000 euros sera allouée à chaque candidat qui devra, pour participer aux primaires, signer un engagement de respect de la charte éthique conçue à cette fin, et surtout s’engager à participer à la campagne du vainqueur de la primaire. Une priorité » le respect des autres candidats ».
Les conditions d’accès pour les candidats à la primaire ne diffèrent pas fondamentalement de celles de 2011, avec la reconduction quasiment à l’identique des parrainages nécessaires. C’est à dire soit 5% des membres titulaires du Conseil National, soit 5% des parlementaires socialistes, soit 5% des conseillers régionaux départementaux socialistes représentant au moins 4 régions et 10 départements, soit 5% des maire socialistes de villes de plus de 10 000 habitants.
Pour les législatives, le Parti Socialiste confirme sa volonté de voir les règles de non-cumul et de parité encore plus prises en compte , avec un effort pour que les circonscriptions les plus incertaines ne soient pas accordées en priorité aux femmes, afin d’assurer in fine une représentativité plus paritaire à l’hémicycle à l’issue des législatives. Cela donnera un large champ de manœuvres possibles aux instances nationales du PS, pour le choix des investitures, quitte à ne pas renouveler celles de certains caciques « irréductibles ».
Jean-Christophe Cambadélis, questionné sur Arnaud de Montenbourg, considère que celui-ci participera à la primaire, ce qui fut confirmé par l’ancien ministre de l’Economie quelques heures plus tard lors du 20h de TF1.
De même, à l’évocation des électeurs de gauche qui envisagerait de voter pour Juppé pour contre-carrer Nicolas Sarkozy, la sentence de Jean-Christophe Cambadélis est rapide: « le problème n’est pas de qualifier Juppé, mais la gauche », tout comme il affirme « je suis pour une dynamique, un rendez-vous citoyen fort ».