Que peut encore faire la candidate du PS, pour quitter les profondeurs de la campagne présidentielle? Rien ne semble enrayer sa chute, malgré une campagne forte de nombreux déplacements. Où, par ailleurs, Anne Hidalgo, n’hésita pas, comme lors d’un meeting à Bordeaux, à » mettre en perspective les cent premiers jours de son mandat en tant que première présidente de la République « .
La candidature d’Anne Hidalgo à la présidentielle est un long chemin de croix sondagier. En septembre, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, pourtant habituellement si prudent, a souhaité qu’elle soit adoubée au plus vite. Forte du soutien d’une longue liste d’édiles socialistes, dont Rachid Temal et Patrick Kanner le patron des sénateurs socialistes, la maire de Paris s’attendait à une remontée dans les sondages, justifiant ainsi son ambition.
Le résultat de la campagne d’Anne Hidalgo, aujourd’hui, est un ébouriffant moins de 3 %, le choix du candidat est donc une erreur historique, qui risque de mener le PS à sa disparition.
Cependant, si l’on compare la carrière d’homme politique de Jacques Chirac alors à la tête de la mairie de Paris quand il s’est lancé dans la course à la présidentielle en 1974, à celle d’Anne Hidalgo, les faits sont cruels. Jacques Chirac avait non seulement modernisé la Ville de Paris, mais sa carrière d’homme politique lui donnait une stature nationale. Anne Hidalgo n’a jamais été première ministre, ni ministre, ni députée. Elle n’a jamais exercé aucune responsabilité nationale d’envergure.
Son mandat à la Ville de Paris n’a été renouvelé, compte tenu de l’abstention record, que par le vote en sa faveur de moins de 300 000 électeurs (rices). Durant ces dernières années, Anne Hidalgo n’a manifesté aucune volonté politique constitutive d’un programme national. Pire, elle s’était engagée durant la campagne municipale à ne pas se présenter à un autre mandat électoral. Le résultat de sa campagne est un ébouriffant moins de 3 %, le choix du candidat est donc une erreur historique, qui risque de mener le PS à sa disparition.
Tous les pronostics sont ainsi ouverts, pour le candidat qui doit-être présent au second tour face à Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon, au grand dam des caciques du PS, poursuit sa tactique qui lui permet de présenter un score de plus 12 % dans les intentions de vote. Certains pronostiquent un éclatement du PS, devant le choix de soutenir le choix du candidat de La France insoumise. Celui-ci, lors de sa « Marche pour la VI ème République » de dimanche dernier à Paris, n’hésite pas à annoncer le » vote utile « , espérant, non sans raison, être présent au second tour. Cette situation a le mérite de faire espérer à la gauche d’avoir un candidat au second tour, et éviter justement le fameux » vote utile « , destiné à s’opposer à l’élection de Marine Le Pen comme présidente de la République. Espoir en trompe-l’oeil, une forte abstention est prédite par les instituts de sondages. Ceux-ci constatent, au vu de leurs enquêtes d’opinions, un certain désintérêt des électeurs. Tous les pronostics sont ainsi ouverts pour le candidat qui doit-être présent au second tour face à Emmanuel Macron.
Jean Cousin
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