Movies 23/01/2010

L’histoire d’un empire du cinéma japonais

by Rédaction

En ce  moment, une rétrospective très intéressante à la Maison de la culture du Japon, reprenant les films les plus représentatifs de la maison de production Toei.

Cette firme fut créée en 1951 par la fusion de trois petites compagnies de dis-tribution et de production Tôkyô Eiga, Ôizumi Eiga et Tôyoko Eiga, symbolisée par la forme triangulaire de son logo. Elle se trouva donc être la plus jeune des six majors du cinéma japonais, ce qui lui permit de renouveler un certain nombre de conventions cinématographiques.

Grâce à cette ligne de renouveau une série de grands succès s’ensuivit et, permit de prendre une part prédominante sur le marché du film japonais, avec les monstres sacrés de l’avant-guerre Chiezô Kataoka,Couvent Utaemon Ichikawa, Ryûnosuke Tsukigata, Ryûtarô Ôtomo et de nouveaux talents d’alors  Kinnosuke Nakamura, Hashizô Ôkawa. La Tôei va progresser jusqu’à 50% du marché en termes de production et de fréquentation. Son producteur, homme d’affaires à la réputation d’intransigeance , Hiroshi Ôkawa fut également vision-naire. Pressentant, au tournant des années 1960, que le jidaigeki ne ferait bientôt plus recette, il crée avec son équipe un nouveau style, le film de yakuzas dont la grande originalité est d’avoir su transposer dans la société moderne les codes éternels du jidaigeki. Cela permit , en moins de dix ans, à la firme Toei de devenir un empire géré à l’hollywoodienne, et le plus surprenant est que ce succès s’appuie sur un genre tombé quasiment en désuétude depuis que l’occupant américain en avait interdit les attributs les plus virils : loyauté indéfectible envers son seigneur, code d’honneur, combats de sabre.

combat sans code d honneurLa déclinaison plus moderne en terme de codes, mais dans un milieu moins chevaleresque, produisit les films de yakuzas déclinés en innombrables sous-genres. Ils imposèrent alors un rythme de production que les autres majors ne purent bientôt plus suivre. Après la télévision et l’essor de la société des loisirs, la puissance dominatrice de « l’Empire Tôei » est peut-être la troisième cause de l’effondrement brutal, en 1970, du système des studios japonais.

Programme:

Du jeudi 21 janvier 2010 au samedi 20 mars 2010

La tour des lys
Le Mont Fuji et la lance ensanglantée
Le riz
L’épouse du château des Ôtori
Un amour pur
Le col du grand Bouddha 1
Le col du grand Bouddha 2
Le col du grand Bouddha 3
Le conspirateur
Ma mère dans les paupières / Liens de sang
Contes cruels du bushidô
Les treize tueurs
Le grand attentat
Hommes, porcs et loups
La légende des yakuzas
Le sang de la vengeance
Le détroit de la faim
La pivoine rouge : les jeux sont faits
La pivoine rouge : le retour d’Oryû
Combat sans code d’honneur
Police contre syndicat du crime
Dans l’ombre du loup
Femmes de yakuzas
Zegen, le seigneur des bordels – interdit aux moins de 12 ans
La maison de geishas
Nouveau combat sans code d’honneur


Maison de la culture du Japon

101 bis, quai Branly  75015 Paris

Jean Cousin

Editor in Chief

Forks magazine

© Forks

Informations pratiques

Petite salle (rez-de-chaus-sée)
Tarif 4 € / Réduit 3 € / * films en entrée libre
(dans la limite des places dis-ponibles)

Films présentés en version originale sous-titrée français (vostf) et
version originale sous-titrée anglais (vosta)

Provenance des copies :
Japan Foundation Film Library,
Wild Side Films



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