Feature 26/11/2019

L’ engagement féministe de Benjamin Griveaux

by Rédaction

Voici déjà quelques mois que les candidats aux municipales parisiennes se déclarent, s’affrontent, bref mènent campagne. Ancien porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux figure en candidat adoubé de la République En Marche pour la course à la Mairie. Sa conférence de presse intitulée « Les femmes à Paris » s’est tenue le samedi 23 novembre, le jour du Rendez-Vous national à Paris pour Marcher contre les violences sexistes et sexuelles.

Celle-ci s’inscrit dans la volonté affirmée de mener campagne en y associant les parisiens. Ce samedi donc, au Café Rouge Limé, dans le XI ème, étaient présentes non seulement Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Olivia Grégoire, députée dans la douzième circonscription de Paris, mais aussi des responsables d’associations, des femmes entrepreneures, et des femmes engagées dans des actions de quartier.

A l’image de la Parisienne, frivole ou céli-battante, et plus tard de la grand-mère de conte de fée, s’opposent les chiffres, les faits.Opacité de l’attribution des places en crèches, problèmes du logement, des gardes, de l’ accueil des enfants, des transports, violences conjugales, sexistes et sexuelles, inégalité hommes/femmes dans la sphère professionnelle. A la veille du Grenelle des violences conjugales, cette conférence de presse dresse un état des lieux sans concession de la vie de famille à Paris.

Les femmes représentent 53% de la population parisienne. Selon une étude de 2015, 100% des Parisiennes ont été victimes de harcèlement de rue. -36%, c’ est la différence entre le salaire des hommes et des femmes. 80 plaintes sont déposées par jour pour violence conjugales. 80 % des femmes victimes de violences ont des enfants. A Paris sur 85 000 parents célibataires, 70 000 sont des femmes.

Benjamin Griveaux s’inscrit donc dans une démarche qui cherche à changer l’état des faits: harcèlement de rue, inégalité au travail, seniors contraintes d’ aider parents, enfants et petits enfants. A l’image de la Parisienne, frivole ou céli-battante, et plus tard grand-mère de conte de fée, s’opposent les chiffres, les faits.

Reprenant des thèmes défendus par La République en Marche, Benjamin Griveaux se refuse à un simple exercice de rhétorique, mais veut s’inscrire dans une démarche dynamique de tact et de soutien. Pour cela il rappelle les prérogatives spécifiques du maire de Paris, et axe son action de futur maire sur 2 sujets: l’ insécurité et le manque de temps pour soi.

Au programme des mesures ciblées. Pallier l’insécurité dans les transports et la ville, dégager des moyens pour former une police municipale qui devienne un relai de la loi. Allonger la durée des hébergements d’urgence. Dépasser les clivages Paris/ Ile de France/ Etat. Mais surtout mettre en oeuvre des solutions sur le terrain, créer des relais entre le parisien et son administration.
En ce qui concerne le manque de temps pour soi, il préconise la mise en place d’un compte « baby-sitting » pour les parents, d’un « droit au répit «   pour les aidants.

Très offensif,  Benjamin Griveaux multiplie  les actions sur le terrain. En rassemblant ses préconisations pour les femmes sous le terme de « Soft Law ». Il adopte une démarche politique qui lui permet d’une part de distancer Cédric Villani, de rattraper d’autre part le retard qu’il a dans les sondages face à Anne Hidalgo. En ce  sens ses propositions gardent en ligne de mire de faire de Paris la Capitale mondiale de l’Egalité en prévision du Forum Génération Egalité qui culminera à Paris du 7 au 10 juillet 2020. Mais, à cette date, Paris aura un nouveau maire.

Dominique Grimardia et Jean Cousin

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