Voiture iconique, la Mini le fut, en tout cas pour la France, regardée comme une voiture « chic et choc ». Toute auréolée par ses trois victoires aux rallyes de Monte-Carlo face aux Porsche S et Mercedes survitaminées, elle connut un formidable succès. Créée par Sir Alec Issigonis, elle était axée sur une architecture originale, en l’occurrence, un petit 4 cylindres face à la route, munie d’une boîte de vitesse intégrée au bloc moteur pour plus de compacité.
Originale, provocatrice, la Mini s’insère bien dans le paysage anglais des années soixante. Des Beatles à la Princess Margaret, tous apprécient son côté à la fois populaire, mais non dénué d’un certain snobisme. Le cinéma n’hésitera pas à lui faire jouer les rôles de voitures de hold-up, dans « Job à l’italienne», comme le fit d’ailleurs aussi le cinéma italien avec la Fiat 500, mais avec des ambitions plus importantes.
La présentation au salon Rétromobile couvre les principaux modèles: de ceux destinés à la course, en passant par une présentation de salon de l’automobile avec une voiture découpée en son axe, et même une variante destinée à la vente de crêpes.
Dans ses apparitions à la télévision, il ne faut pas omettre un modèle dérivé de la mini, mais avec une carrosserie réduite à sa plus simple expression, la Mini-Moke, qui fut une guest star de la série anglaise télévisée nommée « le Prisonnier », avec Patrick McGoohan
La Mini-Moke fut même pendant un temps le véhicule piviliégé de déplacement sur l’ile de Saint-Martin.
Aujourd’hui, partout dans le monde, des clubs célèbrent la Mini, et regroupent des passionnés car la Mini, à l’instar des Ferrari et autres Jaguar, est devenu une voiture de collection.
En effet, aujourd’hui en terme de véhicule « collectionnable », la Mini devient une voiture plus confortable à conduire, car les vitesses sur la route deviennent de moins en moins élevées. Ce qui fait que vers 80 km/h la mini est plutôt cool à conduire. Une très bonne tenue de route lui permet de s’intégrer dans le flot de la circulation des voitures modernes. Par contre le freinage, l’éclairage de la route sur des portions de routes non pourvues d’éclairage urbain signale de façon nette la différence entre une voiture récente et la Mini. De même si nous ne disposez pas de la première version de Mini avec la suspension « hydrolastic », vous ferez une connaissance « physique » du moindre nid de poule, sans évoquer les ralentisseurs qui imposent, en particulier pour ceux qui ne respectent pas les normes, de quasiment s’arrêter. Sans oublier une certaine propension des vitres et pare-brise à se couvrir de buée en cas de pluie. Mais ce véhicule « anachronique » est particulièrement prisé au pays du soleil levant. Les japonais lui vouent une forte passion, résumée par l’expression japonaise « kawa » (smart). De magnifiques exemplaires sont conservés au Japon, souvent dotés de climatisations (d’origine), et d’ autres éléments de confort plus proches des voitures de prestiges des années soixante que des citadines d’alors.
John Wistles