Lors de la conférence de presse du 12 septembre, Olivier Faure, porte-parole du PS, a rendu compte d’une certaine hauteur de vue des points abordés lors du Bureau National du Ps. Celui-ci a en effet consacré prioritairement son analyse à l’Europe, et les Primaires sous le signe du consensus interne.
L’Europe a été évoqués avec en toile de fond les différentes conséquences potentielles du Brexit, conséquences de la politique ultra-libérale des milieux d’affaire anglais. La crise migratoire a permis de mettre en avant la réactivité de la commission européenne , et a contrario les atermoiements des états nationaux.
La nécessité d’instaurer un nouveau débat entre les pays du Nord et du Sud de l’Europe des 27 apparaît avec plus de force. De là, la nécessité d’un nouveau plan européen nécessairement plus ambitieux que le plan Juncker II, structuré autour d’une relance keynésienne qui devrait se subroger à l’état nation. Car, budgétairement les états du Sud ne sont plus capables de la financer. Si il y a relance, celle-ci devrait être réalisée dans le cadre d’une solidarité Nord/Sud.
En effet avec des états du Nord en meilleure posture économique, face à des états du Sud qui ne peuvent plus jouer un rôle moteur compte tenu de la détérioration de leurs budgets, et qui, afin de respecter leurs objectifs d’équilibre budgétaire, ne peuvent donc qu’avancer à marche forcée, et une marche qui sera placée de toute évidence sous le signe de l’austérité.
Garder la cohésion de l’Europe est nécessaire. La position politique d’Angela Merkel qui subit d’une part par les scores de l’extrême droite, et d’autre part par le retrait prochain du Royaume Unis qui a été un allié de poids, introduits des paramètres qui sont de nature à remettre en cause les positions économiques et sociales des Allemands, positions qui étaient à ce jour restées innégociables.
En ce qui concerne la réunion du bureau national du 2 octobre, il est prévu d’établir pour cette date une carte complète des bureaux de vote, qui doit se rapprocher le plus possible de celle de 2011, de définir les moyens mis à la disposition de l’ensemble des candidats aux primaires, et de créer une haute autorité chargée de gérer les éventuelles difficultés qui pourraient apparaitre entre les candidats.
L’objectif de poursuivre la parité n’a pas été omis, avec l’ambition réaffirmée d’avoir, pour les législatives, autant de candidats hommes que femmes, ce qui induira, en corollaire qu’un certain nombre de députés se voient déjà contraints de ne pas se représenter.
Jean Cousin
