Les primaires LR sont dans leurs dernières lignes droites pour le dépôt des parrainages qui pouvaient aussi être déposés directement à la Haute Autorité, annonce définitive le 21 septembre. Actuellement les candidats Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Bruno Le Maire et François Fillon ont officiellement déposé leurs parrainages et sont certains de participer aux primaires, ainsi que Jean-Frédéric Poisson président du PCD (Parti Chrétien-Démocrate) et, à ce titre, qualifié d’office puisqu’il n’a pas eu besoin de faire la course aux parrainages en bénéficiant d’une convention entre les LR et le PCD.
Par contre pour Jean François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Hervé Mariton la tâche fut plus rude et leurs parrainages doivent être vérifiés avant que leur candidature soit validée.
Pour les candidats moins médiatiques, Henri Guaino, Frédéric Lefebvre, Nadine Morano, Geoffroy Didier et Jacques Myard, le steeple-cheese des parrainages semble avoir été trop rude pour qu’ils participent aux primaires, à moins d’un exploit de dernière minute.
Cette épreuve de qualification était loin d’être anodine : les candidats devaient être soutenus par 20 parlementaires et plus 230 élus locaux répartis sur au moins 30 départements, sans que plus d’un dixième ne fût issu d’un même département. Les candidats devaient aussi présenter les signatures de 2 500 militants à jour de cotisation, répartis sur au moins 15 fédérations départementales, sans que plus d’un dixième ne fût issu d’une même fédération. Cette exercice sera vérifié scrupuleusement par la juriste Anne Levade, présidente de la Haute autorité, fortement décidée à faire respecter toutes les conditions prévues par la charte de la primaire.
La conférence de presse LR du 13 septembre avec Guillaume Peltier, son porte-parole, a démarré avec les problématiques liées aux accords avec le Royaume Uni, qui font de Calais un point d’arrêt pour les candidats à l’immigration en direction de l’Angleterre. Avec des propositions claires: renouer des négociations fortes avec les anglais, pour installer un camp sur leur territoire, ce qui peu paraître infiniment plus difficile à mettre en place qu’à évoquer. Avec comme leitmotiv « Le Pouvoir au Pouvoir », afin de réconcilier les français avec la politique et les politiques.
Les portes-paroles LR, dans leur évocation d’Aslthom n’oublient pas qu’Emmanuel Macron avait annoncé en 2015 « aucune réduction d’emploi sur le site de Belfort », ni sa propension à leurs yeux du l’exercice du double langage, évoquant aussi au passage l’ambiguïté de sa position d’ancien membre du gouvernement et de futur candidat potentiel. Et Guillaume Peltier d’ajouter que sa politique « n’a jamais associé les promesses et les actes » , ce dans « un échec absolu » car les français veulent » des promesses et les réponses ».
Jean Cousin