Economie, Politique 04/11/2020

L’Elysée face à l’imbroglio de la fin de l’état d’urgence

by Rédaction

Le Conseil des ministres à un ordre du jour, l’actualité impose le sien. Le Gouvernement ne prend pas de décision de couvre-feu stricto sensu. Pour l’Elysée, il s’agit apparemment d’une mesure symbolique. Un couvre-feu stricto sensu serait d’une portée politique trop importante. En lieu et place des mesures de fermeture partielle ou totale, décidées localement par les Préfets. Ces décisions de couvre-feu seront mises en place au coup par coup, en fonction du contexte sanitaire et politique.

La question est de savoir si la différence entre une mesure locale et une mesure nationale pourra permettre d’exonérer le gouvernement et l’Elysée d’une responsabilité politique. L’acceptation par les Français des mesures, dans les semaines à venir, dépendra du point prévu dans 15 jours au vu des résultats sanitaires. L’analyse de ceux-ci permettra de justifier de nouvelles restrictions, sans que l’opinion publique n’en soit nécessairement convaincue ou y adhère largement.
L’annonce d’un nouveau couvre-feu par le porte-parole Gabriel Allard au micro de Pierre Bourdieu a fait l’effet d’un couac dans la communication gouvernementale. Dorénavant est évoqué un problème au sein du groupe LERM. S’agit-il de permettre au parlement d’exprimer un avis sur un point techniquement mineur, mais politiquement extrêmement sensible ? A cet instant, Christophe Castaner semble être lié aux problématiques de cette annonce prématurée.
Le mouvement des gilets jaunes, relativement absent des débats ne devrait pas, dans les semaines à venir, conduire à une coagulation des luttes. Pierre Castex a passé son weekend à recevoir les représentants des syndicats des petits commerces  pour déminer la situation.

Le pays serait ‘tétanisé’, la crise économique s’impose dans les esprits par rapport à la crise sanitaire. Avec en corolaire l’acceptation d’un risque de contamination plus important pour sauvegarder les intérêts de l’activité économique.

Le premier confinement avec le recul était plus simple et plus facile à gérer. Les réactions contrastées de certains acteurs économiques et liées aux déceptions sur les décisions prisent dans le cadre du confinement de l’attribution ou non d’autorisation de pouvoir continuer leurs activités.

La question si le confinement est bien suivi, mieux compris se fera en fonction de l’analyse des résultats sanitaires.

Pas de réaction face au vote de l’assemblée nationale qui limite au 15 décembre en place du 15 février la fin de la période d’exception. Ce raté permettrait à l’opposition de pouvoir à la veille de Noël d’engager un débat parlementaire de nature à compliquer les décisions du gouvernement. Une seconde lecture est en cours, à l’assemblée nationale, afin de faire rectifier la date pour la porter à février 2021.

Jean Cousin

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