Pour nous qui sommes habitués à un système d’élection présidentielle à suffrage universel direct, le système américain a tendance à nous surprendre par son système d’élection indirect. Cela se traduit par un système qui s’appuie sur de grands électeurs pour chaque Etat. Le fait qu’un candidat gagne, à une voix près, un état permet d’empocher la totalité des grands électeurs attribués au-dit Etat. Ainsi, même si un candidat recueille au niveau national plus de voix, cela sera le vote des grands électeurs qui déterminera le vainqueur. Et le nombre qui permet de remporter l’investiture suprême est de 270. Par exemple, Hilary Clinton avec une victoire probable sur les Etats de Californie et de New-York est ainsi assurée d’obtenir d’ores et déjà près de 84 grands électeurs.
Ce qu’il faut donc retenir, c’est la spécificité du système électoral américain déterminé par l’article 1 de la Constitution. Chaque Etat dispose en effet d’un nombre de grands électeurs équivalent à celui de ses sénateurs et représentants au Congrès. L’attribution de ceux-ci se fait en fonction de la population de chaque Etat, pour un nombre total de 538 électeurs, qui détermineront par leur vote quel candidat sera investi lors de l’Inauguration Day, le 20 janvier 2017.
Marie Combes