News 01/02/2019

L’IA au coeur de la Gendarmerie

by Rédaction

Dans le cadre du 3 ème Conseil Scientifique de la Gendarmerie nationale, ont été présentés les principaux projets ayant abouti ou étant sur le point de l’être.  L’ensemble des ces actions se décline dans le cadre du plan Disrupt, avec trois grands secteurs: le pôle laboratoire, le pôle analyse et celui de la recherche scientifique et académique.

Il s’agit de programmes de pointe touchant tant la vie quotidienne des Français. Comme par exemple  la possibilité en cas d’accident en montagne de pouvoir grâce à un simple sms, recevoir un lien qui, une fois activé, permet d’identifier la position de la personne en difficulté, afin de pouvoir intervenir plu rapidement pour la secourir. Que les méthodes de travail sur le terrain dans le cadre du processus des enquêtes criminelles.

Le pôle laboratoire développe par ailleurs des outils basés sur l’intelligence artificielle avec ,par exemple, un outil d’aide à la prédiction des cambriolages déjà mis en oeuvre dans 11 groupements de gendarmerie. Cet outil utilise le « big data » afin de réaliser une analyse qui s’appuie d’une part sur les événements passés selon des critères temporels et spatiaux, d’autre part sur des données contextuelles comme les informations météorologiques. La prédiction se base aussi sur corrélation qui permet d’établir des comportements considérés comme « standard » liée aux ensembles d’informations fournies automatiquement ou non, en opposition avec ceux présentant une structure d’actions suffisamment différenciée de manière à déterminer celles présentant un caractère de nature illégale.

De même, les modes d’action des différents types de criminalités évoluant, il devient nécessaire de pouvoir obtenir des informations l’imprimante 3D ayant permis de concevoir par exemple un objet utilisé dans un cadre illégal. Sans omettre les nécessités de pouvoir intervenir et analyser le contenu d’objets connectés et leurs noeuds d’interactions.

Le Pôle analyse s’attaque aux problématiques liées à l’emploi des outils numériques que nous utilisons dans nos échanges, par exemple avec les administrations. En effet la création de fausses identités numériques est un exemple d’une préoccupation importante des services de gendarmerie. Bien évidemment tout ce qui peut porter atteinte à l’ intégrité des liaisons satellites. La possibilité de prendre contrôle des moyens informatiques de gestion des vols des avions ou des bateaux sont effectivement un risque majeur couvert par ces nouveaux moyens mis en oeuvre.

La partie recherche scientifique et académique a pour but de pouvoir créer des initiatives nouvelles sur un plan stratégique et de permettre des innovations qui entraînent une rupture suffisamment importante avec les moyens mis auparavant en oeuvre. Cela afin de permettre une modification profonde des méthodes de travail, et l’obtention de résultats plus importants, de façon plus rapide et précise et ce selon la présentation du général Patrick Touron.

Un exemple de programme particulièrement puissant est nommé « Alice ». Il permet, en particulier dans le cadre de la protection des enfants, de mettre en oeuvre la recherche de la personne grâce à des bases de données-images issues d’enquêtes comparées à des contenus-images trouvées sur les ordinateurs de suspects. Il est ainsi possible très rapidement et de manière quasi automatique, d’établir des corrélations entre différents dossiers. En plus des possibilités de recherches pour relier des personnes qui pourraient apparaître sur des images  issues de différentes affaires, il est aussi possible d’établir des liens sur des éléments de décoration intérieure – comme les motifs de papier peint-, des objets usuels, des bâtiments, qui apparaissent sur des documents photographiques à fin de permettre une mise en relief de points qui peuvent permettre de mieux résoudre les affaires criminelles.

Tels sont les nouveaux moyens mis en oeuvre par la gendarmerie scientifique.

Jean Cousin

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