Ambiance électrique au parti Les Républicains, dans l’attente de la déclaration du Président du parti, Nicolas Sarkosy. Des cris d’enthousiasme ont salué l’annonce des premiers résultats, qui furent annoncés à 20 h, diffusés par les écrans placés de part et d’autre de l’estrade. Par contre c’est le silence qui succède à l’annonce des résultats de la région PACA, trahissant un malaise certain de la part des sympathisants et membres du parti Les Républicains présents.
Quelques instants plus tard, Nathalie Kosciusko-Morizet, en direct sur une chaine nationale, apparut sur les écrans, et annonça la décision portée par Les Républicains pour le second tour: » Une fusion sera confusion » pour les français, les électeurs ne peuvent s’additionner ».
Nicolas Sarkozy fait une entrée d’homme pressé. Il confirme la détermination du parti qu’il dirige Les Républicains et celle de ses alliés de tenter de gagner sans l’appui d’un front républicain, face au FN. Il ébauche une mise en garde sur les conséquences pour les français, au sein des régions, qui ont voté de façon majoritaire pour le parti de Marine Le Pen.
Des mots au sens fort sont prononcés, expression d’une défiance, du découragement. L’exaspération, le sentiment d’être dépossédé de son travail pourraient expliquer les résultats électoraux du FN. En réaction, une position forte, nette, le « refus de toute fusion ou retrait de liste » claque dans l’air.
Les Républicains, pour utiliser une métaphore militaire, tentent de « forcer le barrage » avec tous les risques que comporte cette analyse. Car la situation pour le second tour est loin d’être simple, même si un hiérarque nous a confié que « les compteurs sont remis à zéro ». Malgré son analyse sur l’effet d’un « sursaut qui entrainera une forte mobilisation de leur électorat et confortera les positions acquises au premier tour », de grandes incertitudes demeurent.
La situation pour Nicolas Sarkosy et le Les Républicains, au second tour, est celle de tous les risques, et les conséquences des choix et des options prises au soir du premier tour seront, dans le cas où les résultats du second tour ne seraient pas conformes au plan présenté, très compliquées à expliquer.
Jean Cousin