News, Politique 06/10/2020

Nouvelles mesures dans le cadre de la pandémie pour Paris

by Rédaction

Tout au long de la conférence de presse qui annonçait les nouvelles mesures nécessaires pour lutter contre la pandémie, l’inquiétude des pouvoirs publics sur leur accueil était bien sensible. La réunion s’est tenue à la Préfecture de Police en présence  du préfet Didier Lallement, du directeur de l’Agence régionale de Santé (ARS) Aurélien Rousseau, et d’ Anne Hidalgo. Dès les premières minutes, le Préfet reprit le leitmotiv sur  « la compréhension des mesures prises et de l’acceptation de celles-ci par les citoyens « . La complexité de la situation, et les erreurs initialement commises par le gouvernement rendent difficile à une partie des Français l’acceptation des nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19. Les intérêts économiques entrent en conflit avec les préconisations des conseils scientifiques.

Le préfet de Paris, fidèle à sa « méthode de terrain », met en avant son approche collégiale des mesures à mettre en oeuvre. . Les décisions sont justifiées par  « une méthode de freinage », destinée à éviter une aggravation de la pandémie. Elles ne sont pas dans une logique de « Stop and Go », de nature à  » fracasser notre système économique ». Les interdictions prises s’inscrivent dans un processus et des protocoles plus évolués: capacité de mieux suivre les cas contacts, accompagnée de tests, et des masques disponibles en nombre.

Aurélien Rousseau constate que le taux d’incidence « est au-dessus de 500 pour les 20-30 ans », et pour les plus de 65 ans  » 110 cas pour 100 000 habitants ont été dépassés ».  « Actuellement le taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 est près de 36% ». Il constate que « nous sommes à Paris au-dessus du seuil des trois critères » retenus par le gouvernement. « Nous avons 3600 cas confirmés, avec un pic il y a quelques jours à 5600 nouveaux cas dans la même journée. Les clusters au nombre de 203 sont actifs dans la région, et sont présents pour environ 40% dans les milieux scolaires et universitaires ».

Didier Lallement rappelle que l’objectif est de freiner la progression de la pandémie. Les nouvelles mesures mises en oeuvre dès mardi sont de limiter les grands rassemblements afin de réduire les brassages. Interdiction des rassemblements de 1000 personnes, limitation des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique. Mais de nombreuses exceptions  sont prévues, comme pour les files d’attentes.

A compter de mardi tous les bars devront être fermés, les restaurants pourront rester ouverts sous réserve du respect de mesures spécifiques. Interdiction dès 22h de toute pratique festive ( soirées étudiantes, familiales, de même que fêtes de mariages). Les clubs de jeux, et salles de danse seront fermés. Fermés aussi foires et événements sous des grandes tentes. Les salons professionnels et les cirques sont interdits. Fermés les gymnases, salles polyvalentes, piscines. Par contre les mineurs pourront être acceptés. Les clubs de sports, fitness resteront fermés. Tous les équipements de plein air  comme les stades resteront ouverts sous la jauge de 1000 personnes, ou de la moitié de la capacité d’accueil.

Pour les activités commerciales, le choix a été fait de limiter le nombre de personnes.  L’objectif est l’accueil d’un client pour quatre mètres carrés. Les entreprises de transport continueront de fonctionner. Le recours au télé-travail est préconisé pour le personnel des entreprises afin de limiter les interactions. Les musées, théâtres, cinémas continueront d’être ouverts.

En ce qui concerne les Ephad de la région, les chiffres sont mauvais puisque 115 d’entre eux ont un ou des cas de Covid-19. L’objectif est de garder les liens familiaux, et donc de mettre en oeuvre des mesures plus graduées, avec un accueil sur rendez-vous limité à deux personnes, dans un cadre d’horaires larges. Pour ces établissements il est également nécessaire de suspendre les sorties collectives, et limiter les sorties individuelles.

Pour les établissements du supérieur, la capacité des amphis et salles de cours est limitée à 50%. L’objectif de garder un contact avec les étudiants.

En fin de conférence de presse, Anne Hidalgo fit une intervention de pure opportunité en constatant que « Nous avons tous conscience que nous rentrons dans une nouvelle phase durable (…), que la vie continue » . Et d’ajouter « La crise sanitaire a des conséquences dures pour une ville dépendante des échanges internationaux » avec « une situation économique très dégradée ». En concluant « La ville sera à coté de l’Etat ». Une intervention de principe, la ville n’ayant aucun pouvoir dans le cadre des mesures prises.

La rédaction

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