Parmi les nouvelles compétences qui sont dévolues aux régions, les appuis directs aux entreprises figurent comme l’un des axes d’intervention prioritaire. A cette fin la structure mise en place en 2011 par la région Ile de France a été qualifiée de Stratégie Régionale de Développement Economique et de l’Innovation.Cette opportunité d’avoir une plus grande latitude d’actions dans l’apport d’ aides économiques ciblées a permis de mettre en place en Ile de France, un certain nombre de dispositifs afin d’aider les entreprises Franciliennes à plusieurs stades de leur développement.
L’enjeu était de pouvoir améliorer les performances des entreprises et surtout de garantir et d’augmenter autant que faire se peut le maximum d’emplois compétitifs au sein de la région. Il ne cesse d’ ailleurs de l’être. En 2009, lors d’une conférence de presse au tout jeune » Silicon Sentier « , Jean-Paul Huchon avait analysé la situation de ces entreprises, et il lui semblait nécessaire d’intervenir au plus près de l’économie locale en complément des grands plans d’investissements et de grands travaux – généralement dédiés aux grandes entreprises. Ce qui aurait pu sembler être un propos de circonstance s’avéra être une volonté politique forte. Et la présentation à la presse par Jean-Paul Planchou, Vice-Président chargé du développement économique, permet de dresser le bilan de cette action politique, qui s’appuie sur un rééquilibrage des aides et interventions financières afin qu ‘ un plus grand nombre d’entreprises puisse en bénéficier.
Il existe en effet au niveau national un » mal français », fort ancien par ailleurs, basé sur un avis récurent . « 20% des entreprises font 80% de la croissance ». Les résultats de ce dogme opportuniste font que nous n’avons pas le maillage d’entreprises de 500 à 1000 employés, comme le possède l’Allemagne. Et même si la première région économique européenne fait preuve de dynamisme, et lutte mieux que d’autres contre le chômage structurel, le résultat n’est pas atteint. L’ important pour Jean-Paul 
Planchou, Vice-Président chargé du développement économique. est donc, à chaque décision d’investissement de la région, de faire en sorte que celle-ci soit adaptée aux besoins des entreprises d’Ile de France. En responsable des deniers publics, il lui paraît nécessaire de faire en sorte que les financements accordés créent le plus de valeur possible.
L’ensemble des dispositifs mis en place couvre un très large panel: aides aux apprentis, aux investissements en capital-risque, fonds de soutien aux entreposes en difficulté , smart-up pour faciliter l’embauche des cadres. Au total un investissement d’ un milliard cumulé par la région depuis 2009. Quatre entreprises Helioprod Methanisation, Protec Industrie,Comitéo et Numa ont présenté leurs secteurs d’activité spécifiques et les moyens mis en oeuvre par la région, afin de leur permettre de s’accroitre en chiffre d’affaire et en personnel. La stratégie mise en oeuvre par la région part d’une stratégie simple. » Elle accroit en taille et nombre les Pme et Pmi via le soutien à l’innovation » énonce Jean-Paul Planchou.
Pour ce faire la région a décidé de privilégier l’effet de levier. A cette fin, il est possible de faire une demande par l’intermédiaire du site web. Cette demande est ensuite traitée par les services du développement économique et de l’innovation, afin de parfaire le dossier. La sophistication du système d’aides au fond propre fait que cette demande est gérée en partenariat avec la société de capital risque Capital Décision, qui s’appuie aussi sur un réseau de 16 entreprises. Capital Décision réalise ensuite un audit de chaque projet, et propose de surcroît les projets des entreprises de capital risque partenaires au financement de la région.
Il est à noter que la perspective du Grand Paris semble un moteur pour les décisions d’investissements étrangers, puisque prés de 70% des 368 créations d’entreprises « ex nilho » s’appuient sur des capitaux étrangers.
Les possibilités en matière d’aide aux entreprises sont donc larges, afin que chaque entreprise francilienne puisse se porter candidate aux aides mise en place par la région. Nous allons donc poursuivre l’enquête.
Jean Cousin
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