Exposition du 28 janvier au 13 mars 2010
Formé à l’école des Arts et Métiers de Zurich, Peter Knapp arrive à Paris en 1952 pour étudier la peinture aux Beaux Arts. À 21 ans, le jeune Suisse commence une carrière de peintre et participe à des expositions de groupe à la Galerie St-Germain avec Tinguely, Müller, Rebeyrolle, Tapiès et Tumarkin. La mode et plus particulièrement le magazine Elle sauront faire leur profit des talents multiples de Peter Knapp qui impose sa signature de directeur artistique puis de photographe freelance, en confraternité avec Elia, Sieff et Horvat. Photographe de mode familier de Stern, Sunday, Time et de diverses éditions de Vogue, Knapp saura encore se dégager du succès pour aborder le cinéma et la télévision, revenir à la photographie en plasticien pour rejoindre aux Rencontres d’Arles de 1975 Peter Klasen, Andy Warhol et Robert Rauschenberg lors de l’exposition « les peintres photographes ». Après la réalisation de films, la Maison Européenne de la Photographie a consacré une exposition personnelle en 2008 suivie d’une rétrospective de son travail en 2009 au Musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur- Saône. Il prépare actuellement une exposition pour le Musée de Pontoise. Son travail est également présenté par la galerie Baudoin Lebon en France et la galerie Klaus Littmann en Suisse. Formé à l’École des arts appliqués de Zürich par des professeurs du Bauhaus, Peter Knapp a fait siennes les règles visuelles de cette école : l’épure, l’harmonie des formes, et l’interdisciplinarité. C’est ainsi que Knapp, surnommé « L’OEil » par Annie Le Brun, s’approprie non seulement les objets qu’il photographie pour leur imposer son regard esthétique, mais aussi la technique qu’il emploie, pour en renouveler la pratique. Certaines des interventions de Peter Knapp se traduisent par un travail à la surface des tirages, voire dans la matière même des films. Le grattage complète, efface une partie ou la totalité de l’image, voire, crée de toutes pièces une forme et Peter Knapp dessine alors sur l’ektachrome comme il le ferait sur une feuille de papier, si ce n’est qu’il joue ici avec la transparence, rappelant les clichés de verre.
Galerie Guillaume, 32, rue de Penthièvre, Paris 8ème
Jean Cousin
Editor in Chief
Forks magazine
© Forks