Politique 15/10/2016

Première apparition télévisuelle de tous les candidats à la primaire du parti Les Républicains

by Rédaction

Tous les candidats à la primaire du parti Les Républicains ont fait  leur première  apparition commune télévisuelle. Les 7 candidats  étaient présents, mais les enjeux étaient très différents pour chacun.  Pour Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, il s’agissait déjà de se positionner pour le second tour des primaires en maintenant le capital donné par les instituts de sondage , si ce n’est en le renforçant. La situation était différente pour François Fillon et Bruno Lemaire qui devaient faire valoir leur position en économie et politique générale afin d’envisager de refaire le retard apparent dans les sondages et leurs permettre d’être présent au second tour. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet Jean-Frédéric Poisson et Jean François Copé il s’agissait plutôt de bénéficier d’une tribune pour appuyer leurs différences. Afin de faire valoir qu’une partie non négligeable de l’électorat était acquise à leur vision et aux mesures qu’ils développent, dans le cadre d’un futur gouvernement.

Le débat ne fut pas le théâtre de heurts significatifs, mais les divisions marquantes ont été confirmées .

Sur le plan économique, le débat s’est tenu sur les agrégats économiques, avec plutôt l’évocation des  économies envisagées de 40 à 100 milliards. La hausse de la TVA a certes été  évoquée, mais l’importance du différentiel entre les propositions de Nicolas Sarkozy qui prône un statut quo et Jean François Copé qui soutient une augmentation de 3%, en passant par la proposition d’Alain Juppé qui s’en tient à une hausse de 1% alors que François Fillon avance une augmentation de 2 points. Ce point aurait mérité un débat plus conséquent au regard des conséquences immédiates et certaines sur le pouvoir d’achat des français dans les jours qui suivront les présidentielles.

Il en est de même pour les différentes mesures concernant la Fonction Publique, des mesures assimilées  par les candidats à un choc nécessaire  à la remise en ordre des finances publiques, mais qui, de prime abord, serait plutôt un choc pour les fonctionnaires auxquels sont promis une augmentation du temps de travail à 39 heures, le changement des règles du calcul de la retraite, un plan social de 200 000 à 600 000 postes et différentes économies qui sont de nature à encourager le choix du candidat le moins radical, soit à ne pas s’engager pour un tel programme.

Le déploiement en faveur des entreprises, des baisses de charges n’est peut être pas de nature à enthousiasmer les français, car il s’agit de mesures dont les effets ne peuvent être perceptibles qu’au bout d’un an à deux minimum.

Sur le plan de l’électorat LR, il est certain que les candidats ont proposé des positions parfaitement en phase avec les aspirations de celui-ci, mais les résultas des précédentes élections présidentielles, en tout cas pour le premier tour, n’offrent qu’une surface relativement restreinte auprès de l’électorat global de l’ordre de 30%. Peut-être s’agit-il là  du piège dans lequel est en train de s’enfermer le LR et ses candidats, car pour gagner les primaires, il s’agit de convaincre les électeurs du LR qui par rapport au corps électoral ne sont pas majoritaires. La répétition de thèses spécifiques risquent de rendre  inaudible par la suite une volonté de rassemblement national.

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