A cette première conférence de presse de la rentrée du Parti Socialiste, son porte-parole, Corinne Narassiguin, a fait part de la préoccupation du PS au sujet des résultats obtenus par l’Alternative pour l’Allemagne lors du scrutin qui s’est tenu dans le Land de Mecklembourg-Poméranie ainsi que des résultats attendus pour l’extrême droite en Autriche.
L’analyse de la rentrée scolaire conduit le PS à décerner un satisfecit en annonçant « une belle rentrée scolaire » bien qu’un appel à la grève soit annoncé pour le 8 septembre, marqueur de contestation pour un électorat traditionnel de gauche qui semble avoir des préoccupations et un sentiment plus que mitigés sur la notion de réussite de cette rentrée.
En effet, un certain climat désenchanté semble planer sur l’Education Nationale, qui se traduit aussi par la difficulté de ce ministère à recruter de nouveaux professeurs. Un signe: près de 73 % de postes non pourvus aux concours de lettres classiques pour un ministère qui a la réputation de ne pas avoir une gestion du personnel particulièrement attrayante.
Les primaires et leur organisation vont être l’une des principales préoccupations du PS dans les prochains mois. En effet le Conseil National du 2 octobre, faisant suite aux différentes consultations, viendra fixer le cadre d’organisation des primaires citoyennes en tout point, y incluant aussi les conditions des débats télévisuelles. Une organisation d’envergure et d’expérience puisque une meilleure gestion sur le territoire des bureaux de vote est souhaitée. Un plafonnement des dépenses est également prévu: celles-ci sont dorénavant incluses dans les comptes de campagne des présidentielles pour le candidat ayant obtenu l’investiture à l’issue des primaires.
Des conditions qui globalement ne devraient pas différer de celles de 2011, et être en tout cas moins complexes que celles du LR. Une évolution toutefois avec peut-être une fenêtre un peu plus étroite puisque le PS envisageait, afin d’obtenir la possibilité de participer à la primaire, comme un des critères l’évocation d’un rehaussement de la barre à 10% de parrainages des membres du Conseil National, alors que ce chiffre était de 5% en 2011. Jean Cousin