Dans le cadre de la nouvelle politique du groupe Accor, une mise en oeuvre de moyens marketing, et une restructuration de ses objectifs et actifs internationaux se dessinent. Au niveau mondial c’est en effet près de 3500 hôtels qu’Accor gère au travers de ses différentes chaines d’hôtels, de Sofitel à Pullman en passant par M Gallery ou Mercure soit près de 450 000 chambres.
La nouvelle orientation est destinée à restructurer le groupe pour en améliorer le niveau des résultats. « Les segments haut de gamme et luxe sont clés pour la stratégie d’Accor », explique Yann Caillère, directeur général du groupe Accor. L’objectif est aussi de pouvoir être en mesure d’êtreprésent pour saisir les nouvelles opportunités de développement, que cela soit dans les pays du Brics comme la Russie et le Brésil, ou les pays du Sud-Ouest asiatique (zone Asie-Pacifique:Chine, Vietman), et ce au travers des différentes marques du groupe Accor.Interview de Yann Caillère, directeur général du groupe Accor
Interview de Yann Caillère, directeur général du groupe Accor
« Vous allez apporter une plus-value importante dans la gestion dans les années-à-venir ?
Si vous prenez l’exemple de Sofitel que nous avons repositionné il y a 5 ans, nous avons diminué le nombre d’hôtels du réseau de 206 hôtels à 120 aujourd’hui et avons vendu une part importante de l’immobilier des hôtels pour en conserver la gestion. Dorénavant Sofitel est sur une pente ascendante. Une entreprise cotée au Cac 40 nécessite un retour sur investissement important (de l’ordre de 15% ou 18%) que n’offre pas l’hôtellerie haut-de-gamme en propriété, alors qu’elle satisfait pleinement des investisseurs privé avec un horizon et des taux de retours sur investissement différents. Pour Accor, notre objectif est d’avoir un parc détenu à 20% de filiales, 40% de franchisés et 40% de managés. Cela ne signifie pas que la répartition 20/40/40 restera identique partout dans le monde et selon les marques. En Afrique ou au Moyen-Orient il est raisonnable de considérer d’être présent principalement en management et moins en franchises. Par contre, par exemple en France, nous aurons une répartition plus équilibrée entre filiales, franchises et management. Pour l’Asie Pacifique ou l’Amérique Latine, nous n’avons pratiquement pas de filiales. Quand nous avons racheté Posadas et Mirvac l’année dernière, les deux groupes avaient majoritairement des filiales. Nous nous sommes associés avec des investisseurs en ayant pré-négocié la revente des murs, ce que nous avons mené à bien, de façon à avoir en portefeuille les contrats de management, mais sans en être propriétaire. Voici donc le modèle destiné accélérer notre développement sur le haut-de-gamme.
« Quel type de croissance du chiffre d’affaires avez-vous prévu pour Accor ? »
Nous ne donnons pas de prévisions de croissance du chiffre d’affaires mais prévoyons une croissance en nombre de chambres par an. Notre objectif est de 30 000 chambres par an, en organique, et 5 000 par acquisition s’il y a des acquisitions locales potentielles pour renforcer notre positionnement sur l’Amérique Latine, l’Asie Pacifique etc… C’est ce que nous avons fait l’année dernière. Nous avons fait 38 000 chambres, car nous avons rajouté les deux acquisitions Mirvac et Posadas. Avec la cession de Motel 6 nous sommes passés de la cinquième à la sixième place des hôteliers mondiaux. Vraisemblablement à échéance fin 2014 ou début 2015, au vu de notre rythme actuel de développement, nous aurons repris notre position. Il faut faire attention dans l’hôtellerie, tout le monde annonce des chiffres record mais il faut regarder le solde net de développement entre ouvertures et fermetures. En solde net, l’année dernière, nous en avons fait 25 000 ce qui est un record.
En ce qui concerne le parcours de la marque Pullman, le nombre d’hôtels est passé de 13 hôtels à 79 aujourd’hui, en près de cinq ans, que cela soit par création ou par restructuration des autres entités du groupe Accor.Les objectifs affichés sont parfaitement clairs: 150 hôtels à l’horizon 2015/2020, et à plus long terme près de 500 Hôtels.Afin d’appuyer cette progression « Pullman », un concept a été créé sur le leitmotiv est « Work hard, Play hard », avec la création du terme « Bleisure », une contraction de « Business » et de « Leisure ».Grégoire Champetier, directeur Marketing international, nous a présenté l’ensemble du dispositif avec un concept d’hôtellerie destinée à ceux qui voyagent beaucoup, des urubans travellers, pourrions-nous dire, qui au travers de leurs activités, de leurs styles de vie international, optimisent leurs déplacements par un mélange non seulement de voyage business, mais sans oublier une dimension culturelle. C’est à ce titre que les hôtels Pullman ont orienté leur image dans la modernité, afin que l’aspect design intérieur prédomine, accompagné de la « French Touch » pour l’art, la qualité de l’accueil et de la restauration. Tout cela afin d’offrir au travers une grande chaîne le coté branché des lieux à la mode, et des hôtels « in ».Pour le design intérieur qui couvre aussi bien la décoration des chambres, celle des Lobby, ou le personnel d’accueil, il a été fait appel à différents designers: Didier Rey, Jean-Philippe Nuel, Marcello Julia, Harald Klein, Didier Gomez, Isabelle Miaja.Christophe Pillet a créé le concept esthétique d’une ligne directrice pour le design intérieur. Martine Sitbon, designer de mode, est intervenue pour les tenues du personnel d’accueil. Mathieu Lehanneur a créé des ambiances ou des objets particuliers, comme la «BoardRoom » dans laquelle « Work hard Play hard » prend tout son sens : une table de réunion dessinée comme une table de poker, un espace intimiste pour les échanges informels ou les pauses.La restauration entre à part entière dans ce concept. Christophe Vanswater, Président du groupe Pullman Europe, a présenté le programme: « CuisinMotion by Pullman », basé sur une offre « adaptative » et originale pour chaque pays, marquée par une volonté de renouvellement. Ce programme s’appuie sur des signatures et codes tels que : « Tapastry by Pullman » pour des afterworks conviviaux, la « Vinoteca by Pullman » ou le « Tea Deli by Pullman » font découvrir des saveurs du monde, jusqu’à « l’Open Kitchen » qui, comme son nom l’indique, permet de voir les cuisiniers à l’oeuvre.
ILe développement la marque Pullman, le nombre d’hôtels est passé de 13 hôtels en 2007 à 80 établissements aujourd’hui. L’essentiel des établissements, près de 60 %, est opéré en contrat de management. Les 40% autres sont répartis entre franchises et propriétés de Accor. L’objectif, à horizon 2020, est de 150 établissements.
Le positionnement et l’identité de la marque Pullman ont été repensés sous l’égide d’un leitmotiv « Work Hard, Play Hard » sous tendu par le bleisure, contraction de Business et Leisure (Business et Loisirs).
Grégoire Champetier, directeur Marketing international, nous a présenté l’ensemble du dispositif avec un concept d’hôtellerie destinée à ceux qui voyagent beaucoup, une nouvelle génération de business travellers, pourrions-nous dire, qui au travers de leurs activités, de leurs styles de vie internationale, optimisent leurs déplacements par un mélange non seulement de travail, mais sans oublier une dimension personnelle et culturelle. C’est à ce titre que les hôtels Pullman proposent désormais une expérience cosmopolite, vibrante et pleine d’allure, touche d’héritage et de modernité. Cette expérience est, en outre, fortement imprégnée du travail de designers comme Mathieu Lehanneur ou Christophe Pillet qui ont travaillé sur des éléments iconiques de décoration, d’aménagement des salles de réunion ou des chambres. Par ailleurs, la qualité de l’accueil et de la restauration ont été profondément remodelés. Enfin, le travail de refonte a porté jusqu’aux tenues des collaborateurs des hôtels qui ont été dessinées par la designer de mode, Martine Sitbon
Pour le design Christophe Pillet a participé à repenser entièrement le lobby pour faciliter la fluidité et les échanges. Mathieu Lehanneur a, lui, créé des ambiances ou des objets particuliers, comme la «Board Room », une salle de réunion dans laquelle « Work and Play » prend tout son sens : une table de réunion dessinée comme une table de poker, un espace intimiste pour les échanges informels ou les pauses.
La restauration qui entre à part entière dans le nouveau positionnement Pullman. Christophe Vanswieten, Directeur Général Pullman Europe, a, notamment, présenté le programme: « CuisinMotion by Pullman », basé sur une offre « adaptée » et originale pour chaque pays. Ce programme s’appuie sur des signatures et codes tels que « Tapastry by Pullman » pour des afterworks conviviaux, la « Vinoteca by Pullman » ou le « Tea Deli by Pullman » font découvrir des saveurs du monde, jusqu’à « l’Open Kitchen » qui, comme son nom l’indique, permet de voir les cuisiniers à l’œuvre.