Prix Meurice 2012

by Rédaction

Le Prix d’Art Contemporain de l’Hôtel Meurice, année après année, nous présente avec élégance et brilliance ses lauréats et le vainqueur de son prix.

Cette année Madame Franka Holtman ,  directrice de l’hôtel Meurice, et Anne Vogt-Bordure, n’ont pas failli à la tradition et ont présenté de manière fort sympathique les résultats des délibérations du jury présidé par Jean Charles de Castelbajac. Le jury au sein duquel siège  Marta Gili présidente du Musée du Jeu de Paume a donc choisi, pour cette année, le travail d’Alexandre Singh (représenté par la Galerie Art: Concept). Celui-ci ré-analyse et re-crée le rapport à la scénographie du théâtre. La notion de matérialiser ce qui est caché reste une constante dans tous les travaux en interaction entre le  monde du luxe et le monde de l’art. En effet l’une de ses scénographies sur fond de gazon synthétique aura pour but de cacher au sein de la représentation d’une montagne l’un des six écrans dévoilant le déroulement d’une pièce de théâtre.

 

Parmi les autres artistes sélectionnés,  Claire Adelfang, (représentée par la Galerie Thaddaeus) se fixe aussi comme but  l’analyse du rapport à la notion de  » ce qui est caché », rapport dont l’existence est plus pressenti que vécu. A cette fin l’artiste envisage de se rendre en Pologne eet de suivre un trajet en direction de huit destinations le long du fleuve Oder.

Descendre physiquement ce fleuve c’est aussi en effet remonter le fil de l’Histoire, celle de la Pologne dans sa dimension souterraine. Elle souhaite créer des liens et des correspondances entre ces villes pour s’approprier cette histoire et la transmettre. Elle projette de photographier et filmer une série de monuments, au sens de ce qui fait trace dans l’Histoire, afin d’en déceler, telles des images « archéologiques », les soubassements et les racines.

Sa démarche sera de photographier et de filmer ce qu’il y a sous-terre, sous le monument, sous « l’objet »: écluse, arbre déraciné, synagogue, bâtiment en cours de destruction. Son but: révéler sous le visible ce qui ne peut être nommé immédiatement  : l’invisible.

Le Prix de l’Hôtel Meurice a donc récompensé des recherches artistiques d’avant-garde. En promouvant au fil des années  des artistes hors normes,  ce prix devient une référence.

Jean Cousin

Forks magazine © Forks 2012

 

 

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