Politique 19/01/2013

François Bayrou: Cap 2014

by Rédaction

François Bayrou a présenté ses voeux à la presse ce vendredi, et a ainsi pu  s’exprimer sur les événements qui font l’actualité: l’engagement de la France au Mali, la prise d’otages en Algérie et la nécessaire unité nationale en ces circonstances. « Je me réjouis de la solidarité très large qui s’est manifestée dans notre pays autour de la décision d’engagement qu’a prise le Président de la République ». François Bayrou a aussi évoqué la nécessité de stabiliser cette région avec rapidité compte tenu des risques que pourrait entraîner un pouvoir islamiste  dans la région: « c’est pourquoi selon moi, la décision qu’a assumée François Hollande était la seule décision à prendre. Il a pris cette décision avec la détermination et la célérité qu’imposait la gravité du risque ».
François Bayrou a ensuite évoqué la problématique politique au travers de l’engagement de François Hollande durant la campagne présidentielle – et réitéré récemment- sur le non-cumul des mandats. François Bayrou a aussi abordé la problématique qui lui apparaît comme la source principale des maux de la politique française: l’opposition gauche-droite, « la bipolarisation, le quasi bipartisme, puisque l’essentiel de la vie politique parlementaire dépend des 2 partis dominants, qui distribuent les circonscriptions selon leur bon vouloir à qui, et seulement à qui accepte de passer sous leurs Fourches Caudines, ce qui ne résout rien. Elle vise chacun des camps à l’influence dominante des plus excessives. Elle entraîne perpétuellement à des promesses d’abord mirobolantes, ensuite absolument décevantes. Elle nourrit donc le rejet de la vie publique ». Il est certain que l’analyse qui est faite à l’aulne du résultat des dernières présidentielles où le candidat François Bayrou avait obtenu 9% des suffrages exprimés,et après les législatives qui suivirent où le Modem n’a pas eu le résultat auquel il pouvait s’attendre.
Les faits de société ne sont pas omis puisque François Bayrou évoque la manifestation  contre le mariage des homosexuels, ou bien les difficultés économiques au quotidien de ses concitoyens. Il expose que « si l’on comprend que le clivage perpétuel entre droite et gauche n’est plus ni le seul, ni le plus juste, on découvrira alors qu’il n’existe qu’une confrontation de fond. La confrontation des 2 camps : c’est la confrontation de ceux qui veulent les réformes nécessaires contre ceux qui les refusent. La France a besoin d’une politique courageuse, réformiste pour sortir de son enlisement et des difficultés dans lesquelles elle s’épuise ».
Afin de lutter contre cette situation, il lui apparaît donc nécessaire qu’un changement du mode de scrutin soit réalisé. Fort de son analyse que près de 40 % des voix n’ont obtenu qu’une représentation à l’Assemblée Nationale de moins de 1 % des sièges lors des différentes dernières législatives, il est conduit à proposer une limitation à 400 députés pour l’Assemblée Nationale et 200 sénateurs pour la Chambre Haute. De surcroît, François Bayrou a émis une réforme possible en ces termes : « je propose à François Hollande, si ses conclusions ne le portent pas à l’adoption en France du scrutin de tous les autres pays européens, un mode de scrutin inédit, juste et efficace. Les trois quarts des sièges seraient attribués comme aujourd’hui au scrutin majoritaire de circonscription. Un quart des sièges serait mis en réserve, distribué en deux  parties : la première partie attribuée à la coalition arrivée en tête. Cela permet d’obtenir la majorité absolue. Et la seconde partie, ce qui reste, serait attribuée aux partis non représentés, ou sous représentés au prorata du choix des Français. »
Mais pour François Bayrou, le point important de cette année 2013 c’est la mise en place – ou selon ses termes- « d’une démarche toute en détermination » pour les municipales, cantonales et européennes. En effet pour François Bayrou le projet européen pour lequel « il relève ce défi » est l’expression et la raison d’être principale du Modem car « l’Europe est un grand enjeu pour la France et un grand enjeu pour le monde ». François Bayrou considère que  » la crise d’impuissance que l’Europe traverse, la crise de confiance qu’elle rencontre auprès des citoyens le concerne au premier chef ». Il rappelle que « le Modem est le courant politique qui a sans cesse porté, précisé, soutenu l’idée européenne ». » Nous sommes le courant politique qui a sans cesse appelé à une double exigence : une Europe efficace, une Europe accessible aux citoyens. Ayant réfléchi depuis des années aux nécessités de l’Europe, aux causes de ces difficultés nous relevons ce défi.»2013 est à la croisée des chemins pour le Modem et son Président, ces voeux portent beaucoup d’espoir pour son camp en 2013 mais aussi pour 2014.

Jean Cousin

Forks magazine © Forks 2013

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