Sortie au format Dvd et Bue Ray dans un coffret du Film de Monte Hellman Road to Nowhere. Ce film pour ceux qui n’aurait pas pu le voir en salle est à acquérir, car réellement représentatif du travail de Monte Hellman réalisateur de Macadam à deux voies et producteur de Réservoir Dogs. En effet dés les premières images, que cela soit sur le plan du moniteur de montage, ou l’arrivée de l’un des personnages du film, tournée en « nuit américaine », des clés sont données mais les réponses se feront attendre. Et dans certains cas d’ailleurs, il n’y aura pas de réponses aux énigmes présentées au spectateur. Ce film complexe est à la fois une sorte de rédemption, une victoire sur le système Hollywood, un retour impossible, une seconde chance. En bref c’est un mélange de la plupart des mythes du cinéma américain, bien que le cinéma français ne soit pas exclu, car un parallèle s’instaure entre le film de François Truffaut « La nuit Americaine » et le film de Monte Hellman. Mais si les deux films semblent se ressembler, ils divergent sur le fond. Là où François Truffaut nous dépeint un environnement cinématographique et la trame sous adjacente, Monte Helman, a monté une énigme complexe aux multiples facettes, où la réalité du tournage se double de la fiction du film, qui se croise avec une réalité antérieure au début du tournage. En effet l’actrice principale est à la fois protagoniste de faits antérieurs, (un meurtre maquillé en accident), personnage principal du film et actrice. Les plans du tournage nous montrent aussi sa façon de tourner en Canon 5d (la révélation, si ce n’est la révolution faite grâce à cet appareil qui donne des images vidéo que seul les Red, et autre peuvent concurrencer). Mais, beaucoup plus moderne et dépouillé, le film semble arrêté, et m’a donné la même sensation que le film de Truffaut,celle d’une certaine protection de son monde secret que l’on ne fait qu’entrouvrir quelques secondes. C’est ainsi que l’on pourrait considérer ce genre de film sur le cinéma. Toutefois le lien le plus fort pour un film tourné à 77 ans, après un « blanc cinématographie » de vingt ans, se situe dans son début, une scène de montage qui,-nous ne l’apprendrons qu’a la fin du film-, est celui d’une prison où se trouve emprisonné le réalisateur. Mais cette symbolique de la prison, peut être ressenti par Monte Hellman, comme celle qu’il a vécu pendant prés de vingt ans où aucun film ne pu aboutirent. Ce film est une série de petits cailloux blancs, déposés comme des messages destinés à nous donner une explication sur le sens du film ou sur le ressenti du metteur en scène, à qui les événements n’ont pas permis de réaliser les films qu’il désirait tourner.
Forks magazine © Forks 2012