Dans le petit monde des établissements diffusant une musique assourdissante, au mépris du voisinage, La Javanaise, à Beaulieu-sur-Mer, sur la plage de la Petite-Afrique, figure en bonne place. Malgré de nombreuses plaintes et les déplacements réguliers de la Gendarmerie, de la police nationale et de la police municipale, cet établissement continue avec aplomb son activité irrégulière.
Ce n’est pas la première fois qu’un établissement de plage de Beaulieu-sur-Mer défraye la chronique. L’ancien établissement de plage le Zelos, il y a quelques années, n’avait pas respecté les normes en la matière, de façon récurrente. Le dossier s’était soldé par une décision du Préfet d’interdiction définitive et le retrait de la concession.
Pour justifier du très haut niveau sonore de cette musique, la direction de La Javanaise présente un email en provenance des services juridiques de la Métropole qui a accordé la concession. Cet email rappelle les différents articles du Code de Santé Publique qui régissent ce type d’activité afin de ne pas « créer de gêne au voisinage ». Mais il n’est en aucun cas une autorisation administrative de dépasser les seuils sonores de nature à porter atteinte à la santé publique des riverains.
Contactée à de nombreuses reprises à ce sujet, la Mairie de Beaulieu-sur-Mer ne répond pas sur ce non-respect de la législation. Monsieur le Maire Roger Roux ne répond pas non plus sur cette situation. Mais dans le même temps, son secrétariat a fait part par téléphone qu’il n’y avait aucun arrêté municipal autorisant La Javanaise à ne pas respecter les normes sonores.
Contacté par emails, le service juridique de la Métropole, ainsi que le service communication de la Préfecture ne répondent pas à nos sollicitations. Et pourtant, le contrôle des établissements balnéaires est placé sous la responsabilité administrative de la Préfecture, une fermeture administrative est une option possible détenue par le Préfet.
En effet, les bruits provenant d’activités commerciales, industrielles ou artisanales ne doivent pas être la cause d’un dépassement, par rapport au bruit ambiant, de plus de 5 dB(A) le jour (de 7 heures à 22 heures) et 3 dB(A) la nuit (article R. 1336-7, code de la santé publique). Mais le respect de la loi ne semble pas être la préoccupation majeure de ce nouvel établissement repris depuis peu par de nouveaux investisseurs. Dans les faits, les riverains, sont confrontés à un tel niveau sonore, qu’aucune pièce de leurs appartements ne leur permet de s’isoler du bruit.
La rédaction