Un marché de la photo plus tendance que jamais à PhotoEver

by Rédaction

La cinquième édition  du salon FotoEver  a ouvert ses portes ce jeudi au Carrousel du Louvre avec près de soixante-dix galeries et plus de deux cents artistes-photographes. Ce type d’événement nous permet d’avoir « un instantané » des tendances photographiques du marché, car les galeries sont à la fois un dupliquant fidèle des goûts des collectionneurs et aussi, par certains cotés, un marqueur précurseur de ce qui sera la tendance future.

A ce salon, tout d’abord, de nombreuses  galeries étrangères. Aux cimaises,  un équilibre  entre le noir et blanc et la couleur. Une tendance de fond: le retour de l’argentique sur le numérique, particulièrement en n&b, ou le grain particulier des photos séduit galeries et collectionneurs.

Et la valeur montante de ce salon est la photo de mode des années 80 avec, toujours, des images en noir et blanc.

fotoever-forks-3La galerie Artphotoby, galerie récemment ouverte par une ancienne journaliste au Figaro, Sophie Leiser, présente des images issues du calendrier de l’agence de mannequin Elite, réalisées par Guillaumin, à 1250 euros. Galerie qui, après trois ans de présence sur la toile, vient d’ouvrir depuis sept mois un lieu photographique au 40 rue de la Tour d’Auvergne dans le neuvième à Paris,  présente actuellement une exposition du photographe Kasra,  des paysages pris avec un Hasselblad 6*6 pour des prix variant de 650 à 950 euros.

De même, à la galerie DTTH de Bruxelles, le choix est axé sur le noir et blanc avec des grands tirages de Franck Lebreton, Nankin, Joseph Chiaramonte. La particularité de cette galerie est de fonctionner principalement en faisant des salons, de créer  des galeries éphémères, et de disposer non pas d’une galerie classique mais d’un appartement où les photos ne sont présentées et visibles que sur rendez-vous. Eric Delecourt,  collectionneur depuis quinze ans, son « Founder »  et  dirigeant, considère que son rapport avec la photo est « intuitif », et qu’il s’agit du principal moteur pour ses choix qui l’orientent en majeure partie vers les photos en noir et blanc des années 90.

fotoever-forks-magazineLa galerie Van Campen & Rochtus d’Anvers a une large palette d’artistes, mais propose, pour cefotoever-forks-2-magazine salon, seulement deux photographes, Eline Klein et un jeune photographe trentenaire Kim De Moleaner. Leur travail contemporain est réalisé en noir et blanc et en argentique, mais avec la particularité, comme nous l’explique Minneke Van Campen , de « remettre en scène des photos de mode des années 80″,  » et de « recréer l’ambiance de ces années en reprenant le type d’éclairage, et le stylisme de ces années ». Le résultat en est surprenant, les prix s’échelonnent entre 2500 et 6000 euros suivant le type de tirage.

Concept un peu similaire pour la Micro Gallerie à Paris, avec un lieu visible uniquement sur rendez-vous. Lors de ce salon Pierre Bourgeois a choisi de mettre en avant principalement deux artistes , Houda Kabaj et  Solène Ballesta, l’une avec un travail numérique, l’autre avec de l’ argentique en couleur.

Un concept original est édité par Pierre Zins, des éditions G3J: la vente d’un coffret édité à 100 exemplaires accompagné d’un livre et d’un tirage original   signé par Wim Wenders. Pour cette occasion Julia Fabry, a créé une nouvelle approche en synchronisant les invitations aux collectionneurs,  la mise  en place et le suivi  avec le salon Fotoever.

fotoever-4-forks-magazinefotoever-3-forks-magazineEt, pour finir, une maison d’édition japonaise toute nouvelle, Libro Arte qui fête son premier anniversaire. Mais Yoshihiro Ikka  qui la dirige a fait le choix de  » ne s’intéresser qu’ aux jeunes photographes qui ne sont pas connus et qui font des photos contemporaines » en réalisant des oeuvres originales tant par leurs formats, que par les procédés d’éditions.  Des ouvrages magnifiquement imprimés.

Jean Cousin

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