La tradition du « Bistrot » avec Le Bistrot du Peintre

by Rédaction

Quelle que soit l’origine du mot « bistrot », le lieu évoque ces établissements accueillants, de taille modeste, chaleureux où, à toute heure du jour, le client trouve qui son premier café, qui son plat du midi, où les amis se retrouvent sans façon. Ouvert sur l’agitation de la rue aux beaux jours, le bistrot devient plus cosy aux premiers froids. Bref à Paris ou en province, un quartier mesure souvent son âme à l’existence de l’un de ces lieux.

Situé au 116 avenue Ledru-Rollin dans le onzième arrondissement à Paris, Le Bistrot du Peintre mérite le détour. C’est tout d’abord un monument au sens propre. Classé monument historique, l’établissement est typique de l’Art nouveau. A deux pas de la Bastille, il continue d’incarner l’un des plus anciens faubourgs de Paris.

Comme dans tout quartier populaire d’ouvriers et d’artisans, la boutique du liquoriste était un lieu fréquenté y compris pour des réunions politiques. Construit en 1902, et rénové en 2012, Le Bistrot du Peintre décline tous les critères de l’Art Nouveau. De grandes vitres, des structures en fer, du bois massif courbé, les miroirs aux lignes effilées. Mosaïques, luminaires et portes ont été conservés ou restaurés dans les règles de l’art. Les volumes sont ceux de l’époque, et c’est un petit escalier en colimaçon qui mène à la petite salle toute en longueur de l’étage.

Mais Le Bistrot du Peintre ne se contente pas d’être un décor, aussi historique soit-il. Il propose tout ce qui faisait le charme de ces établissements qui proposait à Paris la qualité des vins et mets des provinces. Ici il y a le décor, mais aussi l’âme du bistrot avec le va-et vient des habitués, une carte aux mets simples, que met en valeur une carte de vins et alcools surprenante. Ici des vins prestigieux, mais aussi une découverte du patrimoine viticole de toutes les régions de France, d’ailleurs aussi, guidée par le propriétaire du lieu: Hervé Bonal.

En maître sommelier connaisseur de sa cave, il suggère le cru qui sait rehausser les mets les plus traditionnels. Le Chateauneuf blanc sec, fruité, fait redécouvrir toutes ses lettres de saveur à la Soupe à l’oignon. Le rosé du Domaine de Porquerolles, acidulé et taquin, s’allie avec finesse aux onctueuses lasagnes aux aubergines.

Au gré de votre faim, et selon l’heure de votre passage la carte du Bistrot du Peintre assure d’un choix de mets de qualité au rythme des saisons.
Elle propose avec générosité des plats traditionnels, des salades, des assiettes de cochonnaille, ou une cuisine du marché et du moment . Ce peut être en entrée des os à moelle au gros sel, du céleri rémoulade, ou du saumon mariné maison.
Pour les plats, toujours la tradition avec des ingrédients de toute première qualité: tartare de boeuf, côte de boeuf, cuisse de canard, andouillette 5A, avec salade et frites maison.
Aux desserts de jouer la dernière carte de la séduction, car tout y est servi en portions copieuses: surprenantes tartes chaudes maison, un moelleux au chocolat plus que fondant, glaces au sésame noir…

S’il est un endroit qui semble incarner l’alchimie si particulièrement française des plaisirs d’une table accueillante, simple et raffinée à la fois, qui sait allier les goûts et les saveurs, à Paris, ce pourrait bien être le Bistrot du Peintre, un établissement dont les connaissances oenologiques de son propriétaire en font un lieu original où se retrouvent des gourmets de nombreux horizons .
Dominique Grimardia

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