Le second tour pour la nomination du Premier secrétaire du Parti Socialiste se passe aujourd’hui, journée symbolique de la mobilisation contre les réformes de la retraite. Le duel oppose Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol.
Les résultats pour le premier scrutin ont permis à Olivier Faure d’obtenir 49,15 % des suffrages exprimés. Il est suivi de Nicolas Mayer-Rossignol avec 30,51 %, et d’ Hélène Geoffroy qui a obtenu 20,34 %. Le nombre total des votants est de 23 185.
Politiquement toutefois, la situation reste confuse. Les choix stratégiques d’Oliver Faure, et parmi ceux-ci l’accord de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale ( Nupes ) ont laissé des traces au sein des fédérations du PS. Pour certains cet accord a permis au PS de survivre à la défaite historique d’Anne Hidalgo à la présidentielle. Pour d’autres le sentiment persistant est celui d’avoir négocié avec Jean Luc Mélenchon un accord qui, lors des législatives, n’a pas permis à beaucoup de candidats sortants du parti de se représenter, et a fait la part belle aux candidats de la France Insoumise.
Le faible score d’Hélène Geoffroy illustre une ambivalence au sein des fédérations, car sa position était d’en finir avec l’accord qui lie le PS à la Nupes. Cette position n’a pas, loin de là, obtenu un vote favorable. Or, dans le même temps, Nicolas Meyer-Rossignol n’a pas une position aussi claire face à la Nupes.
Les résultats des votes seront soumis à ratification lors du 80e Congrès
Certains militants du PS rêvent -ils encore à Patrick Cambadélis faisant et défaisant les accords de la Belle Alliance? Aujourd’hui le PS n’a plus la même assise électorale. Il est peut-être illusoire de vouloir entamer un combat politique, dont les échelles de valeurs ne sont plus du tout favorables au PS. Anne Hidalgo n’ayant obtenu que 1,8 % des votes aux dernières présidentielles, le parti n’est plus, de fait, en état de négocier en position de force.
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Les résultats des votes seront soumis à ratification lors du 80e Congrès du Parti Socialiste qui se tiendra à Marseille les 27, 28 et 29 janvier prochains. Ils auront aussi pour objet de fixer les rapports de force au sein du Conseil national qui compte 300 membres. Le résultat du scrutin sera donc déterminant pour établir d’éventuels et nouveaux rapports de force.