Art & Culture, Movies 16/06/2008

Cannes

by Rédaction

UN TRIOMPHE POUR CES PALMES

Vision d’un futur ou d’un présent du cinéma, Cannes est la cristallisation des ambitions du cinéma , tant celui des acteurs, metteurs en scènes, scénaristes, directeurs de la photo, que de tous ceux qui collaborent artistiquement à la réussite d’un film, et même de ceux qui les financent et les distribuent.

Grâce au Festival de Cannes, les films et le septième art se projettent dans tous les médias comme étant l’ événement incontournable qui façonne l’année cinématographique. Mais il reste paradoxalement que cet événement est celui d’un seul titre, celui de son grand prix, film que parfois tout portera de toute façon aux succès, ou que parfois, comme cette année, film que le festival porte aux succès, IMGP0337 (3)particularité liée au jury qui tantôt respecte l’establishement des grands studio et tantôt comme cette année pour un film Entre les murs, du Français Laurent Cantet dont la sélection fut tardive.

Car les palmes sont malgré tout une évocation d’une distinction romaine , les palmes du triomphe que reste t’il du tumulte, une évocation d’une réalité complexe et parfois structuré, de films différents qui seront ensuite tout au long de l’année présenté au public certains films feront une carrière, certains deviendront l’expression d’une symbolique.

L’on peut remarquer, le Chinois Jia Zhangke, qui raconte dans 24 City la disparition d’une usine de la grande ville de Chengdu et son remplacement par un complexe immobilier, a donné à son film l’apparence et la forme d’un documentaire austère, illuminé par la beauté des images numériques, qui rendent compte de chacun des détails d’un lieu ou d’un visage. Les longs témoignages d’ouvriers qui en fournissent la matière sont tous authentiques, mais la moitié d’entre eux, ceux qui viennent de femmes, sont joués par des actrices. Waltz with Bashir, de l’Israélien Ari Folman, filtre les souvenirs de témoins et d’acteurs des massacres de Sabra et Chatila par un cinéma d’animation dense et fort, qui donne une humanité particulière à la guerre. A l’inverse, Il Divo, de Paolo Sorrentino, évocation des derniers moments de la puissance du politicien italien Giulio Andreotti, recense des éléments historiques connus pour construire une oeuvre baroque, stylisée à l’extrême, qui nécessite que l’on connaisse un peu l’histoire et l’esprit italien pour la distinguer d’une comédie baroque sortie d’un esprit fertile.

Ce qui pertinent pour un jury dont le Président est issue du système hollywoudien, est qu’aucun des films présentés en compétition n’a été financé par une major, à l’exception de celui de Clint Eastwood, produit par Universal. En fin de compte,ous ces longs métrages sont produit par des productions indépendantes .

Voici le du Palmarès du 61e Festival de Cannes, annoncé par le président du jury, l’acteur et cinéaste américain Sean Penn.

Palme d’or : Entre les murs, du Français Laurent Cantet. C’est la première fois depuis 21 ans que la récompense suprême du Festival de Cannes revient à un film français.

Grand prix : l’Italien Matteo Garrone, pour «Gomorra», un puissant tableau de la mafia calabraise

Prix spécial : L’actrice française Catherine Deneuve et l’acteur-réalisateur américain Clint Eastwood, pour l’ensemble de leur carrière.

Prix de la mise en scène : Les Trois Singes, du Turc Nuri Bilge Ceylan

Prix du jury : Il Divo, de l’Italien Paolo Sorrentino

Prix du scénario : Le silence de Lorna» , des frères Dardenne

Prix d’interprétation féminine : l’actrice brésilienne Sandra Corveloni, pour son rôle dans Linha de Passe de ses compatriotes Walter Salles et Daniela Thomas.

Prix d’interprétation masculine : l’acteur américain d’origine portoricaine Benicio Del Toro, pour son rôle d’Ernesto Guevara dans Che, de Steven Soderbergh.

Caméra d’or (qui récompense une première oeuvre présentée dans une des différentes sélections officielles ou parallèles) : Hunger, de l’Anglais Steve McQueen

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